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quelques recherches et  publications  à propos du thermalisme à Dax

            Selon Guy Laporte, "avant 1742, la thérapeutique thermale à Dax était surtout empirique et nous ne trouvons pas trace de communications scientifiques" (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966)

                  Les 18°,19°, et 20° siècles voient le développement du thermalisme. L'activité thérapeutique des eaux et des boues a été étudiée par de nombreux chercheurs dont les travaux,  sur le cadeau de la nature et le mystère des eaux thermales sont parfois contradictoires mais toujours très intéressants. "Ils contribuent à la notoriété des produits de la station, à tel point qu'elle accueille du 1er au 6 mai 1882 Ie premier congrès scientifique de Dax, dont une séance est consacrée aux boues thermales. (Pascal Counilh, Jean-Luc Gibert et Raymond Viale, le péloïde de Dax : où en est-il en 2005, Bull. Soc. Borda, Dax, 2005, 130° année, n° 479).  Avec le tournant du siècle, les publications s'accélèrent sous l'impulsion notamment de Delmas, des Larauza et des Lavielle. Le début du XXe siecle est ainsi riche de textes écrits le plus souvent par des médecins et consacrés aux produits thermaux de la station. (Pascal Counilh, Jean-Luc Gibert et Raymond Viale, Bull. Soc. Borda, Dax, 2005, 130° année, n° 479, p. ?  Ã  rechercher) et aux établissements dont ils sont les médecins.

1872-1873, (Maire Eugène de Gardilane, banquier) Ces hommes nouveaux, ces pionniers, écrivent beaucoup. Le premier compte rendu clinique des Thermes paraît dès 1872. Ils publient des "guides du curiste" mais aussi de nombreuses observations â€¦et des études scientifiques, que ce soit dans des revues médicales, existantes ou créées par leurs soins, et qui peuvent également servir à l'occasion à la publicité des établissements comme "le journal des Thermes de Dax" qui paraît en 1873 mais aussi en faisant paraître, parfois à compte d'auteur, des ouvrages d'une grande qualité. Il y a en cettre fin du XIX° siècle, un véritable foisonnement d'expériences nouvelles…. (Cyril Delmas-Marsalet, Dynasties thermales dacquoises, Actes du Colloque tenu à Dax le 12 octobre 2002 à l'hôtel Splendid, Centre Généalogique des Landes, Société de Borda)  

            Jusqu'à la période contemporaine avec la création de la régie des eaux et des boues de Dax et l'Institut du Thermalisme, successivement les chercheurs et savants se sont intéressés :

 

- à la Fontaine Chaude,

            tel DE SECONDAT qui, sonde la Fontaine chaude, note la chaleur des eaux, et remarque une plante "qui se plait dans un degré de chaleur aussi fort". Il est le premier à faire une communicaton scientifique sur Dax, en 1742 (observation de physique etde chimie sur les eaux chaudes de Dax. Académie de Bordeaux, janvier 1742, p.13)

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- aux eaux thermales,

            Th BORDEU signale, en 1746, "on se baigne dans l'eau dont on boit un peu... on se plonge dans la boue" des trous pleins d'eau bourbeuse. (référence ?); DUFAU, médecin du Roi explique, en 1759, les vertus thérapeutiques pour...dissiper les douleurs obstinées (observations sur les eaux thermales d'Acqs, 175): L'abbé D'EXPILLY mentionne,  en 1764," les eaux comme bonnes pour les rhumatismes". (dictionnaire des Gaules et de la France, p. 15, André Barrau, " La station de Dax. Etude hydrologique, climatologique et thérapeutique. Bordeaux,              imprimerie de l’Université,1927. 144 p,),  -  GARRIGOU campe l'avenir thermal de Dax, en 1883. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966), et BARTHE de SANFORD fait, dans la même année, une étude hydrologique des Thermes (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966) ainsi que FILHOL qui étudie l'eau et les boues ((Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966); Dans "l'annuaire officiel des eaux minérales de France", en 1890, WILM et JACQUOT donnent des résultats d'analyses des eaux de Dax. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966); LARAUZA, fait, en 1906 et 1907, une étude sur Dax, ses indications thérapeutiques, son climat et sa cure. En 1908, il analyse les eaux de la source La Nehe (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966); DELMAS, en 1909, s'interesse au traitement du rhumatisme articulaire chronique et donne une étude hydrologique de la station en 1912. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966)

 

 - aux boues,

            le Dr CASTETBERT vante les boues de Dax qui précise-t-il, en 1762, "si elles n'étaient pas aussi désagréables à la vue et à l'odorat mériteraient le nom de pommade naturelle" (traité des eaux minérales, 1762, p. 15); Robert de HESSELN, inspecteur de l'Ecole Royale Militaire dans son dictionnaire universel de la France cite, en1771, "des boues arrosées par des eaux chaudes et minérales", "souveraines pour la guérison des rhumatismes", mais également le joli bâtiment des "bagnols" terminé en 1742 avec notamment "huit lits  pour les personnes de distinction" (Pascal Counilh, Jean-Luc Gibert et Raymond Viale, le péloïde de Dax : où en est-il en 2005, Bulletin de la société de Borda, Dax, 2005, 130° année, n° 479); Hector Serres présente un important travail, en Mai 1882, sur les boues végéto-minérales de Dax, suivie d'une   discussion très animée entres les médecins présents.  Le pharmacien Hector Serres, maire de la ville en 1868, a beaucoup participé à l'essor du thermalisme de Dax. (Société de Borda, Congrès scientifique de Dax : première session, mai 1882,  Ed. J. Justère Dax, p.LXI);

 

- à la modalités de soins

            LAVIELLE indique, en 1913, quels sont les justiciables du traitement de Dax (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966);

André BARRAU, héritier de la 4° génération des Bains Saint Pierre, gendre d'Edouard Defoug lui-même petit-fils de Pierre

Lauquet, dans son livre. " La station de Dax. Etude hydrologique, climatologique et thérapeutique" signalait, en 1927, qu'il faut

traite dans  un bain entier les rhumatismes. Les bains de boue doivent constituer la base du traitement de Dax, l'application 

étant réservée à quelques cas exceptionnels : HTA, maladies cardiaques, lésions. Les bains de boue se prennent chaque jour à

jeun 10minutes le front et le visage se couvrent d'une sueur abondante, il faut sortir du bain. On peut aussi utiliser les boues en

1/2 bainou en applications locales. (André Barrau, " La station de Dax.  Etude hydrologique, climatologique et thérapeutique". Bordeaux, imprimerie de

l’Université, 1927.144 p,)

Ch.LAVIELLE, en 1886,  précise, afin de mettre un terme à une polémique afin de savoir quel établissement  avait les meilleures boues, que "Pour nous toutes les boues de Dax aussi bien celles de l'établissement "Séris" que celles de "Saint Pierre" aussi bien que celles des "thermes" que celles des "thermes romains" ont la même efficacité thérapeutiques;  qu'elles soient recueillies dans les fossés qui avoisinent l'Adour, au trou des pauvres, au Roth ou à St Pierre dans le lit de la Pédouille, elles jouissent des mêmes propriétés pourvu qu'aussitôt enlevées, elles soient déposées sur les sources d'eau thermale  car la boue dit Mr Totureau n'est que le dépot d'une terre en général glaiseuse ou tourbeuse qui macère toujours        ou pendant plusieurs années dans une eau minérale. Que serait la boue sans la présence d'eau thermale ?         un corps inerte, un cataplasme de vase limoneux d'une action plus que douteuse tandis que mise en macération dans l'eau chaude elle s'y minéralise en empruntant à la source thermale sur laquelle elle git une grande quantité de sels minéraux..." (Dr Charles Lavielle, médecin thermal des Baignots, 1886, guide pittoresque et médical du baigneur,  page 65-68); Lors d'une conférence à Dax, en 1886, BARTHE de SANDFORT fait un exposé général de la thérapeutique de Dax, et LAVIELLE expose les possibilités offertes pour Ie traitement du rhumatisme noueux par les boues végéto-minérales. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966) ; Le Dr Larauza signale, en 1888, une nouvelle utilisation des eaux et des boues dans le traitement des maladies de I'utérus, puis de la "névralgie sciatique".(Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966); - Ch. LAVIELLE et plusieurs médecins et spécialistes , vers 1900,  ont précisé le mode d'application des boues. (Dr Charles Lavielle, médecin thermal des Baignots, 1902, Dax médical et thermal, Éd. Brodard, Coulommiers, p. 8 à 13, 72)

 

- aux algues,

 

            GOMONT dans sa "monograhie des Oscilarièes", en 1882, s'intéresse à quelques espèces d'algues vivant dans les eaux thermales de Dax (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966), THORE, EN 1885, étudie les algues thermales. Ces algues sont enchevêtrées dans un mucus, une sorte de  glaire à laquelle on donne le nom de Daxine. Le rôle de la matière vivante des boues de Dax apparaît comme tellement primordial qu'il en constitue la caractéristique "(André Barrau, " La station de Dax. Etude hydrologique, climatologique et thérapeutique. Bordeaux, imprimerie de  l’Université, 1927. 144 p,):  la vertu des eaux, de la boue ainsi que la présence d'une végétation particulière avaient déjà retenu l'attention des différents chercheurs. Cependant le Dr Delmas, en 1894, parait être le premier à affirmer que l'action thérapeutique n'était pas dûe uniquement au cataplasme hyperthermal. D'après lui, la flore particulière rencontrée au sein du péloïde devait participer au mécanisme de l'action thérapeutique. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966); - LAPEYRERE décrit, en 1921, les nombreuses espèces d'algues récoltées dans l'eau et la boue thermale de !'établissemenl des Baignots et en dresse une longue liste. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966)

 

- à la radioactivité,

 

            De NODON, en 1905,  signe la première étude de la radioactivité des eaux thermales. (Guy Laporte, le péloïde de Dax, 1966) et MOUREU, en 1906,  étudie radioactivité et gaz rares (André Barrau, " La station de Dax.  Etude hydrologique, climatologique et thérapeutique. Bordeaux, imprimerie de l’Université, 1927. 144 p,)

 

 

 

Eugène TRUTAT, conservateur au musée d'histoire naturelle de Toulouse  a résumé  1885, ce que d'autres plus tard ont confirmé : "lors du contact à l'occasion des crues, d'un dépôt limoneux, avec l'eau thermale, il se produit une transformation fort curieuse et ces boues deviennent médicinales. Sous l'action de la lumière et de la chaleur se développe rapidement une abondante végétation d'algues d'espèces spéciales qui transforment ce dépôt purement minéral en une tourbe vivante, onctueuse dans laquelle les propriétés émollientes viennent s'ajouter aux propriétés minérales de l'eau thermale. (Eugène Trutat, 1885, "les stations hivernales du sud ouest Pau-Biarritz-Dax-Archachon, Éd. Durand, Fillous et Lagarde, Paris, p.8)

On peut observer enfin que dans les courriers échangés par Pierre Lauquet puis par Magdelaine Veuve Lauquet, avec les instances municipales et départementales, ils développent un point de vue très personnel sur les eaux et les boues de Dax et sur leur établissement thermal;  dans cette période de 1845 (où Pierre Lauquet est le fermier de l'Hospice de Mont de lMarsan) à 1911 (décès de Magdelaine Lauquet) avaient-ils connaissance des travaux des différents chercheurs ?  Ils voyait bien les résultats des cures dispensées mais probablement ils n'avaient pas les connaissances scientifiques de l'époque qui leur auraient permis de mieux  appréhender  les eaux et boues thermales ...

En 1845, dans une lettre adressée au Maire de Dax, Pierre Lauquet demande à la mairie, un soutien pour effectuer les travaux...d'utilité publique et indispensable aux malheureux, infirmes qui viennent chercher, dans les eaux bienfaisantes le soulagement à leurs maux, soulagement qu'il obtiennent gratis ou à peu de frais.  (Mairie de Dax, archives municipales 3 N 202) 

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