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Première période du Moyen Age à 1922, date de l'incendie des Bains Saint Pierre

de 1868 à 1871

 

Le 20 avril 1868, Pierre Lauquet pose une premieère demande de déclaration d'intérêt plublic pour les Bains Saint Pierre. (Il décède le 14 novembre 1868)

 

Le 14 novembre 1868, (14 ans après l'achat, maire : G. Campet) - Le malheur frappe à nouveau la famille : Pierre Lauquet, fondateur en 1854 des Bains Saint Pierre décède à l'âge de 65 ans, 14 ans après l'achat des Bains Saint Pierre. . Il avait acheté les Bains Saint Pierre, en 1854, à l'age de 51 ans et les a dirigé pendant 14 ans.. Au moment du décès de Pierre Lauquet en 1868, Magdelaine sa veuve avait 63 ans et sa fille avait 35 ans

Il faut rendre hommage à Monsieur Pierre Lauquet dont Jean Vergès loue le courage dans un texte fort clair et documenté "... on aurait pu croire que l'arrivée du rail aurait eu un effet immédiat sur l'essor du thermalisme. Durant la période 1846-1854, les municipalités successives rédigèrent de nombreux rapports sur le tracé du chemin de fer et les retombées économiques espérées. En aucun cas, le thermalisme ne fut évoqué dans ces nombreuses études. II faudra attendre plus de 30 ans pour qu'enfin des capitalistes dacquois s'apercoivent que le thermalisme peut être une source de revenus convenables. Un dacquois qui ne fait pas partie de cette bourgeoisie qui dirige depuis des siècles la ville devine l'importance du chemin de fer pour drainer de nombreux curistes. CE DACQUOIS CLAIRVOYANT SE NOMME LAUQUET. Les docteurs Charles Lavielle et Barthe de Sandford, auteurs d'ouvrages de référence sur la renaissance du thermalisme dacquois ont minimisé le rôle de Lauquet et de ses héritiers. Cet homme est pourtant un précurseur à deux titres au moins : il a été le premier à utiliser la publicité par voie d'affichage dans tout le bassin de l'Adour, dès 1880, et par des tarif très bas il s'est adressé à une clientèle populaire. Cette clientèle essentiellement rurale arrivant avec ses provisions de bouche, n'était nullement génée par l'absence d'hôtels. Elle allait loger chez l'habitant, entraînant la création de nombreux meublés dans le quartier Saint Pierre. Le succès de ces bains fut considérable. Dans les années 1880, les Bains Lauquet eurent des émules à la Fontaine Chaude ... Les bains Lauquet sont toujours installés dans les fossés Est des remparts. Etant inondables, ces bains ne commencaient pas leur saison avant le début Mai. Des six etablissements de la Fontaine Chaude des années 1880, il n'existe plus aujourd'hui (1988) que les thermes Romains et les Bains Sarrailh. A cette époque, ce sont les demoiselles LAUQUET qui vont gérer les Bains Saint Pierre avec succès. Sur une affiche publicitaire des Bains Saint Pierre, on peut lire : seul établissement de bains à Dax visité par sa majesté l'Empereur Napoléon III. La visite de Napoléon III n'a laissé aucune trace dans les archives municipales. Cette affiche présente l'intérêt de prouver l'unique visite de Napoleon III à Dax. C'est la mémoire familiale transmise par la veuve Lauquet à son neveu le Dr Defoug qui explique l'incognito de ce bref séjour de l'Empereur avec une dame qui n'était pas l'impératrice. La veuve Lauquet à toujours gardé secret le nom de la personne accompagnant l'Empereur (Fédération historique du Sud Ouest, 1988, Les Landes, forêt et thermalisme, Actes du 40° congrès d'études régionales  tenu à Dax les 3-4-5 avril 1987 et publié par les soins de la Société de Borda, extrait : la longue marche duthermalisme dacquois - Jean Vergès p. 381, 393)    Jean Vergès)

"On ne sait pas grand chose sur ce voyage de Napoléon III à Dax puisqu'il n'en est pas fait mention dans les archives... malgré la solennité de la visite. Mr Delpont rappelle qu'il  est seulement mentionné dans le journal des Landes du 24 septembre 1861 repris par Anne de Beaupuy et claude Jay dans  "Charles Corta, le Landais qui servit deux empereurs (1805-1870)" 

«L 'Empereur a daigné honorer de sa visite la ville de Dax [. ..} », le 24 septembre 1861.« S.M étail accompagné de M Ie prince de la Moskowa, son aide de camp et de M. Ie commandant baron de Vasart, officier d 'ordonnance. Elle a ete reçue à la gare de Dax par M ée prefêt des Landes, qui lui a présenté M Ie sous-préfêt, et M Darricau, maire de Dax. A la nouvelle de l'arrivée de I 'Empereur, la population toute entière s 'est portée avec autant d'élan que de respect sur Ie passage de I'Empereur, qu 'elle a salué sur toute la ligne de ses plus vives acclamations.

L 'Empereur a visité la Fontaine chaude, les boues Loquet, la cathédrale et son vieux porche du XIII° siècle et les remparts gallo-romains qui ont, dans le monde savant, une haute renommée de valeur historique. Sa Majesté a parcouru tout ce trajet à pied, au milieu d 'une population que la présence de l'auguste souverain comblait de joie. Le train impérial est reparti pour Bayonne à 5 heures"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1869, Les Docteurs Delmas-Marsalet et Larauza arrivent à Dax où le projet  de construction d'un grand établissement et Hotel des Thermes, sur l'emplacement des sources du Bastion Saint Marguerite, à proximité du Chateau de Dax, restait inachevé. Un premier projet (1860-1868) mené par le Dr Blanchet, avait échoué faute de fonds suffisants.  (Cyril Delmas-Marsalet, Dynasties thermales dacquoises,  Actes du Colloque tenu à Dax le 12 octobre 2002 à l'hôtel Splendid, Centre Généalogique des Landes, Société de Borda)  (cf document B11) 

 

Le 9 avril 1869, (15 ans après l'achat, maire : Hector Serres) Mme Lauquet demande que les BSP soient déclarés d'intérêt public. Monsieur le Maire expose au Conseil que la Dame Lauquet a demandé que les Bains Saint Pierre fussent déclarés d'intérêt public. L'enquête sur cette affaire est ouverte à la mairie et doit être close le 17 de ce mois. Cette demande engageant les intérêts de la ville et diverses questions de propriété pouvant s'y rattacher, il propose le renvoi de ce projet à l'examen de la commission des affaires diverses (cf : 1869/9-4 Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, mai 1863- mai 1872, 1 D 15, page 420)

 

Le 9 avril 1869, un an après la mort de son époux et 15 ans apèrs l'achat des Bains Saint Pierre, Magdelaine Lauquet pose une nouvelle demande. Cette demande pose question au Conseil Municipal.

Lors de la discussion,  Mr L... fait observer que la demande des Bains Lauquet est appuyé sur un plan qui ne peut être approuvé par la ville, que ce plan comprend tellement de propriétés communales et dont on doit demander le délaissement aux héritiers Lauquet. Mr L… ajoute que d'après ce même plan les héritiers Lauquet attribuent une partie de l'escalier qui conduit des remparts aux fossés. Il demande que l'examen de toutes ces questions soit renvoyé à une commission. (archives municipales 1 D 103)  et la délibaraton note :  Monsieur le Maire expose au Conseil que la Dame Lauquet a demandé que les Bains Saint Pierre fussent déclarés d'intérêt public. L'enquête sur cette affaire est ouverte à la mairie et doit être close le 17 de ce mois. Cette demande engageant les intérêts de la ville et diverses questions de propriété pouvant s'y rattacher, il propose le renvoi de ce projet à l'examen de la commission des affaires diverses (Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, mai 1863- mai 1872, 1 D 15, page 420)

 

Le 29 avril 1869, naissance de Marie Madeleine Jeanne Gabrielle, à la caserne de Montfort en Chalosse, fille de Jean Baptiste DEFOUG et Marie Jeanne DEFOUG née LAUQUÉ. Elle a aidé son frère à reconstruire les Bains Saint Pierre après l'incendie de 1922

 

Le 11 Mai 1869, les terrains "Bibi" vacants sont adjugés aux enchêres à MM Lavigne et Lamazouère mais le 3 novembre suivant une proposition est émise par le Dr Paul Delmas, propriétaire d'un établissement hydrothérapeutique de Bordeaux. Le Dr Delmas fonde le 25 mars 1870 avec le Dr Larauza, la société du grand établissement thermal de Dax. L'établissement thermal" "les Grands Thermes" ouvre ses portes en juillet (cf : Christophe Belser, 2009, Dax il y a 100 ans, Éd. Patrimoines et médias, p. 64)

 

 

Le 17 Août 1869, un an après le décès de Pierre Lauquet, suite au  dépôt d'une demande de déclaration d'intérêt public, déposée par sa veuve, la mairie demande une vérification du bornage entre la propriété de la famille Lauquet et de la ville et dénonce les empiètements sur l'espace public  tels que :

- construction sur l'assiette d'une ancienne tour démolie; (il semble que soit remis en cause par cette municipalité, l'arrangement du 24 décembre 1863 où la Mairie abandonnait à la ville une part du terrain où repose sa maison. S'agit-il de la demi-lune et y avait-il eu un contrat de cession ?)

- appui d'une passerelle et d'un escalier surl a chaussée qui conduit au boulevard;

- adjonction abusive sur le plan de demande d'intérêt public du 9-4-1869, d'une fontaine sur le talus du boulevard,    d'une partie de l'escalier et dela chaussée des remparts qui appartiennent à la ville.

 

La Délibération du Conseil Municipal du 17 août 1869  est intéressant en ce sens qu'elle lie, les accusations d'empiètements à la destruction des remparts Est dont Madame Magdelaine Lauquet  était opposante :

- considérant que dans sa demande en déclaration d'intérêt public pour son établissement thermal, la Dame Lauquet n'hésite pas à affirmer contre toute évidence et contre toute vérité que les travaux projetés par la ville : démolition d'une partie du rempart et création de nouvelles rues auraient pour conséquence la déviation des services et peut-être leur destruction et que ces travaux ne semblent devoir donner satisfaction qu'à quelques intérêts privés;

- qu'en caractérisant d'une manière aussi légère des projets d'une utilité tellement incontestable qu'ils ont été déjà votés 5 fois par le conseil municipal, la pétitionnaire montre clairement qu'elle n'agit que dans un sentiment d'hostilité envers le conseil;

- que ce qui prouve encore cette conduite c'est que le plan du périmètre de protection ne concerne pas les remparts à démolir et la rue projetée latéralement à ces remparts;

- que ce périmètre ne comprend même absolument pas le terrain LAUQUET pour lequel la pétitionnaire n'avait

aucun besoin de solliciter le bénéfice inutile de la loi du 17-7-1856 puisque son droit de propriété la protégeait complètement.

 - considérant que la conduite de la veuve Lauquet est d'autant plus regrettable qu'elle a commis au détriment de la

ville des empiètements que celle-ci a supporté jusqu'ici par une bienveillance mal placée mais qui ne peut être tolérée plus longtemps;

- considérant que dans le plan joint à sa demande, la dame Lauquet s'attribue la propriété d'une partie de l'escalieret de la terrasse  qui conduit des remparts aux fossés ainsi qu'une fontaine située dans le talus du boulevard et l'assiette d'une tour démolie sur laquelle une maison appartenant aux héritiers Lauquet se trouve en partie construite;

- que ce sont là des propriétés communales établies par des titres, que Feu Mr Lauquet  a reconnues telles que le 1/2/1866 , il a demandé la concession de l'assiette de la tour démolie;

- considérant que la famille Lauquet s'est permis d'appuyer une passerelle d'un escalier de la chaussée qui conduit aux remparts alors qu'elle a une issue sur celui-ci : que l'on ne peut laisser dévier cet état de choses qui finirait par constituer une servitude au profit exclusifs des héritiers Lauquet;

par ces motifs et après en avoir délibéré, le Conseil

- proteste contre les allégations inexactes contenues dans la demande Lauquet du 17/5/1869

- proteste également contre cette demande en ce qu'elle peut compromettre les intérêts de la ville

- décide qu'une double action sera intentée contre les héritiers Lauquet, l'une en délaissement de fonds usurpés et en suppression de travaux, l'autre en délimitation de bornage;

Le Conseil sollicite à ces fins l'autorisation du Conseil de préfecture et invite Monsieur le Maire à faire ses diligences pour la plus prompte obtention (Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1 D 15, page 425)

 

Il paraît normal  que la ville fasse respecter la propriété communale et l'espace public. Mais pour tous les habitants et avec tous les habitants. Il semble que, dans le cas des Bains Saint Pierre, on ait été sélectif, et que les refus furent nombreux comme moyens de pression.  Ce qui faisait dire à  Magdelaine Lauquet, dans ses courriers de 1885 et de 1896   que la Mairie agit  par "vengeance".

Ce différend d'empiètement sur la demi-lune ne sera réglé qu'en 1925 (62 ans après) avec Edouard Defoug et sa soeur Gabrielle lors de la construction du nouvel établissement et de l'alignement du Boulevard Saint Pierre.

 

 

 

Le 17 août 1869, (maire Hector Serres), demande par la mairie de vérification du bornage entre la propriété de la famille Lauquet et de la ville et dénonciation d'empiètements sur le domaine public. Dans le registre des procès verbaux de séances du conseil municipal on peut lire : La Commission s'est transportée sur les lieux et a constaté que la famille Lauqué a commis divers empiètements au détriment de la ville. Elle a enlevé une partie en construction sur l'assiette d'une ancienne tour démolie, elle a appuyé sans droit sur la chaussée qui conduit au boulevard une passerelle et un escalier.. remarque qu'une fontaine située sur le talus du boulevard, une partie de l'escalier et de la chaussée des remparts sont englobés dans la propriété Lauquet bien qu'appartenant à la ville. La Commission fait remarquer qu'il est du devoir du Conseil à la fois contre certaines assertions aussi légères qu'inexactes contenues dans la demande Lauquet et contre cette demande elle-même qui tient à compromettre les intérêts de la ville. En conséquence, la commission a l'honneur de proposer au Conseil : -de décider qu'il sera intenté un procès contre les héritiers Lauquet, procès en délaissement de fonds usurpés et en suppression de travaux et une action en délimitation et bornage -et de solliciter à cette fin l'autorisation du Conseil de Préfecture en invitant Monsieur le Maire à faire diligence pour obtenir au plus tôt cette autorisation.

De plus en appliquant le plan annexé à la demande Lauquet on remarque qu'une fontaine située sur le talus du boulevard, une partie de l'escalier et de la chaussée des remparts sont englobés dans la propriété Lauquet bien qu'appartenant à la ville. La Commission fait remarquer qu'il est du devoir du Conseil à la fois contre certaines assertions aussi légères qu'inexactes contenues dans la demande Lauquet et contre cette demande elle-même qui tient à compromettre les intérêts de la ville. En conséquence, la commission a l'honneur de proposer au Conseil :

-de décider qu'il sera intenté un procès contre les héritiers Lauquet, procès en délaissement de fonds usurpés et en suppression de travaux et une action en délimitation et bornage

-et de solliciter à cette fin l'autorisation du Conseil de Préfecture en invitant Monsieur le Maire à faire diligence pour obtenir au plus tôt cette autorisation.

- de protester contre les allégations inexactes contenues dans la demande Lauquet du 17 mai 1969 et contre cette demande elle-même en ce qu'elle compromet les intérêts de la ville.

- de décider enfin qu'une copie de la délibération sera annexée au procès-verbal d'enquête Lauquet comme protestation du Conseil.

Mr Clérisse fait observer qu'il serait fâcheux de faire enlever l'escalier qui s'appuis sur la chaussée parce qu'il évite un détour aux personnes qui vont se baigner. 

Mr Laussucq répond qu'il s'agit avant tout de faire constater les droits de la ville et de réprimer les nombreux empiètements. 

Plus tard et par tolérance on pourrait autoriser le maintien de l'escalier. Mr Darricau fait remarquer qu'il y a déjà eu une délibération qui a décidé que l'instance serait engagée contre feu Lauquet. A la suite de pourparlers, Lauquet fit des promesses qu'il n'a pas tenu; il y a donc nécessité d'engager l'action et il est d'avis comme Mr Laussucq que plus tard il y aura lieu d'autoriser par tolérance le maintien de l'escalier. (registre des procès verbaux des séances du conseil municipal du 17-8-1869)

 

30-10-1869 -Contrat entre les soussignés

Monsieur Paul Delmas, docteur en médecine demeurant à Bordeaux à l'établissement hydrothérapique de Longchamps rue David Johnston n° 1, d'une part

et MM Pierre Lavigne et Jean Lamazouère, les deux entrepreneurs de travaux publics, demeurant à Jurançon (près Pau) d'autre part,

a été convenu et arrêté ce qui suit :

MM Lavigne et Lamazouère vendent sous toutes garanties de fait et de droit à M le Docteur Delmas qui accepte :

1° - l'établissement thermal en voie de construction à Dax, place Sainte Marguerite en tel état qu'il est aujourd'hui et dont ils sont propriétaires pour s'en être rendus adjudicataires à l'audience  des criées du tribunal de première instance de Dax le 11 mai dernier, et tel qu'il est compris et désigné dans le cahier des charges dressé pour parvenir à cette vente, duquel Mr  Delmas déclare avoir pris connaissance

2° - et tous les matériaux existants dans l'établissement  ou qui doivent leur revenir comme adjudicataires, tels que planches, corps de solives, portes et montures de portes, menuiseries et autres objets prêts à mettre en place et qui sont désignés par in jugement rendu par le tribunal de Dax le 24 février 1869 dans les conclusions formulée par les vendeurs.

            En ce qui regarde l'établissement thermal et ses dépendances, MM Lavigne et Lamazouère substituent purement et simplement Mr Delmas dans tous les droits qui peuvent résulter en leur faveur du procès verbal d'adjudication sus énoncé, à la condition par lui de rester tenu des clauses et conditions qui leut ont été imposées dans le cahier des charges dressé pour parvenir à ladite adjudication. 

            En vertu des présentes, M Delmas des biens présentement vendus, comme de chose lui appartenant dans les termes ou les vendeurs les possédant eux-mêmes, à compter du jour ou la condition suspensive ci-après  énoncée aura consacré les présentes conventions et leur aura fait produire leur effet. La présente vente est faite dans une condition suspensive et reste subordonnée à l'acquiescement par la ville de Dax et l'administration supérieure aux propositions écrites et connues des vendeurs que Mr Delmas va soumettre au conseil municipal de Dax dans la session de novembre prochain.

            Ces présentes ... ont été publiées par le ministère de Mtre Campet notaire à Dax à la demande et à la volonté de M Delmas mais au plus tard dans le courant du mois de Juillet prochain; M Delmas se réserve de pouvoir faire concourir à cette acquisition au moment de l'acte public tel associé qu'il lui plaira à choisir qu'il désignera à ce moment et que des ciconstances toute particulières ne lui permettent pas de faire connaître dès aujourd'hui.

            Le présent sous seing privé dont les effets sont subordonnés à la conditions sus énoncée ou le sous seing privé définit qui le remplacera dès le jour où la ville de Dax aura été autorisée à accepter les propositions faites par M Delmas, sera renouvelé à la demande de ce dernier dans des conditions de délais qui lui permettront de n'avoir pas à payer à l'enregistrment le double droit dont il pourrait être passible, et MM Lavigne et Lamazouère s'obligent à consentir ces renouvellement toutes les fois qu'il sera nécessaire, si par leur refus ou par leur faute ce double droit venait à être ... ils seront seuls seuls tenus de les supporter.

Il est bien entendu que MM Lavigne et Lamazouère s'obligent en payant leur prix d'adjudication s'il était nécessaire de mettre M Delmas  à même de pouvoir exécuter à l'établissementthermal à compter du 1° janvier prochain tous travaux qu'il jugera utile et de le garantie contre toutes interdictions à l'excécution de ces travaux de la part de qui que ce soit . (Mairie de Dax, archives municipales 3 N 204 (revoir) 

 

le 3 novembre 1869, une proposition est émise par le Dr Delmas, propriétaire d'un établissement d'hydrothérapeutique de Bordeaux.  Le Dr Delmas fonde le 25-3-1870 avec le Dr Larauza, la société du grand établissement thermal de Dax. L'établissement thermal "Les Grands Thermes" ouvre ses portes en juillet 1871.(Christophe Belser, 2009,  Dax il y a 100 ans, Éd. Patrimoines et médias, p. 64)

 

Le Dr Delmas et  le Dr Larauza, se sont connus  Ã  la Faculté de Médecine de Bordeaux. ( Christophe Belser, 2009,  Dax il y a 100 ans, Éd. Patrimoines et médias, p. 64) et  (Cyril Delmas-Marsalet, Dynasties thermales dacquoises,  Actes du Colloque tenu à Dax le 12 octobre 2002 à l'hôtel Splendid, Centre Généalogique des Landes, Société de Borda)

Délibération du Conseil Municipal du 17 août 1869. Rapport de la commission nommée par le Maire pour l'affaire Lauquet

- considérant que dans sa demande en déclaration d'intérêt public pour son établissement thermal, la Dame Lauquet n'hésite pas à affirmer contre toute évidence et contre toute vérité que les travaux projetés par la ville : démolition d'une partie du rempart et création de nouvelles rues auraient pour conséquence la déviation des services et peut-être leur destruction et que ces travaux ne semblent devoir donner satisfaction qu'à quelques intérêts privés;- qu'en caractérisant d'une manière aussi légère des projets d'une utilité tellement incontestable qu'ils ont été déjà votés 5 fois par le conseil municipal, la pétitionnaire montre clairement qu'elle n'agit que dans un sentiment d'hostilité envers le conseil;- que ce qui prouve encore cette conduite c'est que le plan du périmètre de protection ne concerne pas les remparts à démolir et la rue projetée latéralement à ces remparts;

- que ce périmètre ne comprend même absolument que le terrain LAUQUET pour lequel la pétitionnaire n'avait aucun besoin de solliciter le bénéfice inutile de la loi du 17-7-1856 puisque son droit de propriété la protégeait complètement.- considérant que la conduite de la veuve Lauquet est d'autant plus regrettable qu'elle a commis au détriment de la ville des empiètements que celle-ci a supporté jusqu'ici par une bienveillance mal placée mais qui ne peut être tolérée plus longtemps;

- considérant que dans le plan joint à sa demande, la dame Lauquet s'attribue la propriété d'une partie de l'escalier et de la terrasse qui conduit des remparts aux fossés ainsi qu'une fontaine située dans le talus du boulevard et l'assiette d'une tour démolie sur laquelle une maison appartenant aux héritiers Lauquet se trouve en partie construite;- que ce sont là des propriétés communales établies par des titres, que Feu Mr Lauquet a reconnues telles que le 1/2/1866 , il a demandé la concession de l'assiette de la tour démolie;

- considérant que la famille Lauquet s'est permis d'appuyer une passerelle d'un escalier de la chaussée qui conduit aux remparts alors qu'elle a une issue sur celui-ci : que l'on ne peut laisser dévier cet état de choses qui finirait par constituer une servitude au profit exclusifs des héritiers Lauquet;

- par ces motifs et après en avoir délibéré, le Conseil - proteste contre les allégations inexactes contenues dans la demande Lauquet du 17/5/1869- proteste également contre cette demande en ce qu'elle peut compromettre les intérêts de la ville;- décide qu'une double action sera intentée contre les héritiers Lauquet, l'une en délaissement de fonds usurpés et en suppression de travaux, l'autre en délimitation de bornage;Le Conseil sollicite à ces fins l'autorisation du Conseil de préfecture et invite Monsieur le Maire à faire ses diligences pour la plus prompte obtention (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, mai 1863- mai 1872, 1 D 15, page 425)

 

 

Ce sont surtout les remparts de Dax qui seront l'objet de nombreux conflits : 1852-1871, 20 ans de batailles des "pour" et "contre" cette destruction d'un monument historique que certains considéraient comme une "ruine" génante pour l'épanouissement de la ville.

 

9 novembre 1869, Mr Serres maire intérimaire, expose au conseil qui suivant une communication qui lui a été faite par Mr le Préfet de Dax, Mr l'Inspecteur Boës serait venu étudier à Dax la question de la démolition du remparts Est et qu'après avoir procédé à sa mission il serait allé en faire part à Mr le  Sous Préfet et lui annoncer qu'il persistait dans ses premières conclusions sur cette question. Mr le Maire s'étonne de n'avoir pas été averti par cet inspecteur de sa venue à Dax et que cette affaire ait été ainsi étudiée en dehors de l'administration municipale contrairement aux promesses faites aux délégués de la ville. Il ajoute qu'ayant transmis le 28/10 dernier à Mr le Ministre de l'Intérieur la délibération prise au mois d'Août précédent par le Conseil Municipal pour demander l'envoi d'un inspecteur, il a reçu le 19 Octobre une note du ministre de l'Intérieur datée du 18 l'informant que par lettre du même jour, Mr le Ministre a demandé à son collègue des Beaux Arts d'envoyer un inspecteur des monuments historiques à Dax pour y étudier la question des remparts. Mr L… regrette que la délibération du Conseil ait été envoyée au Ministère un peu tardivement; il s'étonne de l'envoi d'un inspecteur du Ministère des Beaux Arts et de la façon de procéder de celui-ci alors que Mr le Ministre de l'Intérieur avait formellement promis aux délégués de la ville que l'affaire serait étudiée sur les lieux contradictoirement avec le Conseil Municipal. Mr P. fait remarquer qu'il n'est aucunement questions d'une oeuvre d'art dans toute cette affaire à l'appui des observations de Mr L… Mr le Maire explique que s'il a différé à l'envoi de la délibération au Ministère c'est qu'il savait officieusement qu'un inspecteur devait venir; qu'il en avait averti le Conseil et qu'il pensait dès lors qu'il n'y avait pas d'urgence. Mr D… fait remarquer que Mr l'Inspecteur n'a pas averti Mr le Maire de sa venue et que l'expertise n'a pas de contradiction; que par conséquent cet inspecteur n'a pas rempli la mission que Mr le Ministre avait promis de lui donner… il demande en conséquence au Conseil de prendre une délibération pour réclamer à Mr le Ministre de l'Intérieur l'examen de la question par un inspecteur dans les conditions promises à l'audience donnée par Mr le Ministre aux délégués du Conseil Municipal.  (Mairie de Dax, archives municipales 1 D 103)

 

3 décembre 1869 , Monsieur le Maire annonce au Conseil que par arrêté du Conseil de préfecture du 1°-11-1869, la ville est autorisée à plaider contre la faimlle Lauquet. (Mairie de Dax, archives municipales 1 D 103)

 

17 décembre 1869, Mr le Maire informe le Conseil que la solution de l'affaire relative aux remparts Est touche à sa fin car il croit savoir de source certaine que Mr le Préfet aurait adressé à Mr le Ministre de l'Intérieur un nouveau rapport concluant à l'envoi d'un inspecteur pour étudier sur le lieu la question des remparts, contradictoirement avec les interessés

 

 

 

 

Les Bains Saint Pierre en 1880

Le 17 avril 1871, (17 ans après l'achat, maire : Eugène de Gardilane) Expropriation pour cause d'utilité publique d'une partie des terrains LAUQUET. Monsieur le Rapporteur de la Commission des affaires diverses conclut au maintien des précédentes délibérations qui fixent le tracé du prolongement de la rue de la Fontaine Chaude vers le Boulevard Saint Pierre à travers les remparts démolis et demande qu'il soit procédé à l'expropriation pour cause d'utilité publique du terrain nécessaire à l'assiette de cette voie et au talus qui en dépendra ... après l'accomplissement des formalités légales (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1863-1872, 1 D 15, p. 515 )

 

Juillet 1871, C'est l'ouverture des Grands Thermes. Il faut signaler que si la source jaillit directement dans une salle où les curistes viennent respirer les vapeurs, c'est un immense établissement qui pour son alimentation a besoin des eaux d'autres sources notamment de la fontaine chaude et des boues du Roth et du trou des pauvres pour remplir ses cuves. Le souhait de la ville de 1860 se réalise : création d'un grand établissement moderne de luxe capable de répondre aux besoins d'une clientèle aisée : 3 classes de soins au sous sol , hôtel (avec ascenseur) sur plusieurs étages ; les curistes ne sont plus obligés de sortir de l'établissement pour leurs soins. (cf : Christophe Belser, 2009, Dax il y a 100 ans, Éd. Patrimoines et médias, p. 64)

Les grands thermes donnent des idées à d'autres investisseurs (cf : Christophe Belser, 2009, Dax il y a 100 ans, Éd. Patrimoines et médias, p. 67)

 

21 Août1871 -M. Delmas demande au génie militaire un terrain  place Sainte Marguerite pour faire un jardin 

référence ?

 

1871-1872, à l'occasion des nombreuses explorations pour trouver les mines de Sel gemme à Dax, l'ingénieur des mines de Pau, M. Genreau fait remarquer : qu'il existe dans le sol, au niveau de la fontaine Chaude de Dax, des sources chaudes des bains Lauquet, de la rive gauche de l'Adour et de l'établissement des baignots , une grande ligne de fracture, une faille donnant passage aux eaux thermales… (cf : M. Genreau, ingénieur des mines à Pau, 1871/1872, Note sur le site de sel gemme de Dax, Bulletin de la société des sciences, lettres et arts de Pau , IIè série, Tome 1er, p. 50)

 

 

 

 

 

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