top of page

Elargissement du boulevard Saint Pierre

 

En 1890, Madame Lauquet a 85 ans et sa fille Madame Defoug 67 ans. Il est question des travaux de d'élargissement du boulevard du parc ou boulevard Albert 1er (actuellement boulevard Saint Pierre ) et de procès  Monsieur le Maire propose aux dames Lauquet de faire un échange de terrains y compris le terrain de l'ancienne demi-lune des remparts induement occupée par elles depuis 1863 (depuis 27 ans) et dont elles demandaient la concession. Elles repoussent les diverses offres. (archives municipales, registre des délibératons du conseil municipal 1 D 19, p.245)

 

Le 2 avril 1890, expropriation de terrain pour alignement du boulevard Saint Pierre

 

Le 4 avril 1890 - protestation et refus de Jeanne Lauquet au nom de sa mère, sur le projet d'expropriation et le prix proposé mise en demeure d'évacuer le terrain empris et de déplacer l'appentis adossé au rempart Est  qu'elles possèdent  depuis 1863  (référence ?)

 

Le 19 mai 1890, alignement du boulevard Saint Pierre (anciennement bd Albert 1er, puis boulevard du Parc)  vers le parc Théodore Denis. Echange de terrains entre la ville et les héritiers Lauqué. 

à la suite de la délibération prise par le Conseil Municipal, le 2-4-1890, suite à l'alignement du boulevard Saint Pierre, Monsieur le Sous Préfet, par arrêté en date du 9 du même mois a présenté une enquête de commodo et incommodo et a nommé Mr Duverger comme enquêteur.  (Mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, 1 D 19, p.262,263) 

 

19 mai 1890, procès intenté par la mairie aux dames Lauquet pour occupation du terrain public  qu'elles possèdent  depuis 1863) référence ?

 

Le 19 mai 1890, alignement du boulevard Saint Pierre (anciennement bd Albert 1er, puis boulevard du Parc) vers le parc Théodore Denis. Echange de terrains entre la ville et les héritiers Lauqué. à la suite de la délibération prise par le Conseil Municipal, le 2-4-1890, suite à l'alignement du boulevard Saint Pierre, Monsieur le Sous Préfet, par arrêté en date du 9 du même mois a présenté une enquête de commodo et incommodo et a nommé Mr Duverger comme enquêteur. L'enquête a eu lieu le 4 mai. Melle Jeanne Lauquet s'est présenté seule (en 1890, sa mère à 85 ans. Elle décèdera l'année suivante). Melle Lauquet dépose une protestation écrite qui est jointe au dossier et dont il est donné lecture. Il est également donné lecture de l'avis du commissaire-enquêteur lequel conclut qu'il n'y a pas lieu de tenir compte de la protestation susvisée et émet un avis entièrement favorable au projet. Monsieur Lespare demande l'insertion in extenso dans le compte rendu de la séance de la protestation de Melle Lauquet. Cette proposition est repoussée en raison de ce que ladite protestation contient des considératons malveillantes notamment sur les autres établissements thermaux de la ville. Mr Lesparre regrette que le public ne puisse pas être tenu au courant de ladite protestation. Monsieur le Maire a proposé aux dames Lauquet de leur donner en échange une petite langue de leur terrain nécessaire à la régularisation du boulevard, une parcelle équivalente à l'autre extrémité de leur propriété - et leur a en outre fait des offres relativement au terrain de l'ancienne demi-lune des remparts induement occupée par elles et dont elles demandaient la concession. Les diverses offres ont été repoussées. En conséquence le conseil à l'unanimité déclare persister dans sa délibération du 2-4-1890 - charge Monsieur le Maire de remplir les formalités nécessaires pour la prompte exécution du projet d'élargissement - l'autorise à ester en justice et à intenter aux dites dames une action en possession pour ce qui concerne la surface de terrain nous appartenant pour sauvegarder les intérêts de la ville et interrompre les effets de la prescription (Notes : Mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, référence)Le 22 août 1890, le Conseil autorise Monsieur le Maire à ester en justice en vue d'obliger Madame Vve Lauquet à évacuer le terrain sur lequel partie de sa maison a été construite ainsi qu'il appert du jugement de bornage de 1871. Depuis le 3 avril dernier, Madame Veuve Lauquet n'a point répondu aux propositions de la ville malgré plusieurs lettres de rappel, ce qui semble impliquer qu'elle n'accepte pas les prix proposés; Monsieur le Maire croit donc devoir mettre cette dame en demeure d'évacuer le terrain empris et de déplacer l'appentis adossé au rempart Est

 

Le 27 janvier 1891, monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que le tribunal de Dax a condamné les consorts Lauquet à démolir dans un délai de 5 mois la construction bâtie sur le terrain de la ville. (Notes : Mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, ?En 1891, destruction du chateau et pose de la première pierre par le Président Sadi Carnot de l'établissement Thermal Dax-Salin-Thermal-casino" qui sera ouvert en 1894

 

Le 19 mai 1890, Ã  l'occasion de l'alignement du boulevard Saint Pierre (anciennement bd Albert 1er, puis boulevard du Parc),  vers le parc Théodore Denis, on parle d'échange de terrains entre la ville et les héritiers Lauqué. 

            A la suite de la délibération prise par le Conseil Municipal, le 2-4-1890, suite à l'alignement du boulevard Saint Pierre, Monsieur le Sous Préfet, par arrêté en date du 9 du même mois a présenté une enquête de commodo et incommodo et a nommé Mr Duverger comme enquêteur. L'enquête a eu lieu le 4 mai. Melle Jeanne Lauquet s'est présenté seule (en 1890, sa mère à 85 ans. Elle décèdera l'année suivante). Melle Lauquet dépose une protestation écrite qui est jointe au dossier et dont il est donné lecture.

            Il est également donné lecture de l'avis du commissaire-enquêteur lequel conclut qu'il n'y a pas lieu de tenir compte de la protestation susvisée et émet un avis entièrement favorable au projet. Monsieur Lespare demande l'insertion in extenso dans le compte rendu de la séance de la protestation de Melle Lauquet. Cette proposition est repoussée en raison de ce que ladite protestation contient des considératons malveillantes notamment sur les autres établissements thermaux de la ville. Mr Lesparre regrette que le public ne puisse pas être tenu au courant de ladite protestation. Monsieur le Maire a proposé aux dames Lauquet de leur donner en échange  une petite langue de leur terrain nécessaire à la régularisation  du boulevard, une parcelle équivalente à l'autre extrémité de leur propriété - et leur a en outre fait des offres relativement au terrain de l'ancienne demi-lune des remparts induement occupée par elles et dont elles demandaient la concession. Les diverses offres ont été repoussées. En conséquence le conseil à l'unanimité déclare persister dans sa délibération du 2-4-1890 

- charge Monsieur le Maire de remplir les formalités nécessaires pour la prompte exécution du projet d'élargissement 

- l'autorise à ester en justice et à intenter aux dites dames une action en possession pour ce qui concerne la surface de terrain nous appartenant pour sauvegarder les intérêts de la ville et interrompre les effets de la prescription (Mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, 1 D 19, p.262,263)

                  La protestation mentionnée dans cette délibération de la Mairie n'a pas été retrouvée. Il eut été intéressant de savoir ce que Jeanne Lauquet disait sur les autres établissements thermaux. On comprend le regret de Mr Lesparre que cette protestation ne soit pas comuniquée au public. On peut penser que cette protestation a été détruite !

Par contre, la question de la demi-lune revient à nouveau avec une menace de procès pouroccupation abusive de terrain. alors que la ville en 1863 avait abandonné cet espace à Pierre Lauquet, semble-t-il.

 

Clôture et palissade

 

 

8 juillet 1890,  Lettre de Jeanne Lauquet à Théodore Denis - Différent avec la mairie de Dax au sujet d'une palissade . Monsieur Denis,Je viens de recevoir la visite de Monsieur Lataste et de Mr Navaillès qui sont venus de la part de Monsieur le Commissaire de Police me demandant de quel droit j'avais fait élever la palissade  prolongeant le chemin qui mène à la Plantation, sans avoir au préalable demandé l'alignement à Monsieur le Maire. J'ai répondu que le chemin n'étant pas classé puisque la ville de Dax est en instance pour faire approuver le plan d'alignement; je n'avais donc pas d'alignement à demander à Monsieur le Maire; d'autant plus si nous avons mis cette palissade, qui était destinée pour notre jardin, c'est que nous avons été frappés des accidents malheureux qui sont arrivés; car il y a un an environ qu'un homme s'est noyé dans notre rigole qui se trouve en bas du talus du chemin qui est très élevé, chose qui ne serait pas arrivée s'il y avait eu une palissade. Et il y a 12 ou 15  jours,  qu'une grande charrête chargée, attelée de deux mules ont échappé par miracle de se précipiter dans ce précipice, ainsi que Mr Saint Jean aubergiste à Saint Pierre. C'et encore miracle que lui, voiture et cheval n'y soient pas tombés.

J'ai cru donc, réellement bien faire en faisant poser cete petite palissade et j'ai cru surtout faire plaisir à Monsieur le Maire qui aime tout en ordre, car je voulais même aller lui demander de la faire à moitié avec la ville, puisque Mr Lartigau, ingénieur de la ville de Dax, nous l'a offert plusieurs fois et je lui répondais toujours que ma mère ne voulait pas faire cette dépense.

Ce n'est donc pas pour nous clôturer que nous avons mis cette palissade, puisque nous l'avons toujours été soit par des murs, soit par des rigoles, soit par des palissades dont l'une celle qui borde la rue du Théatre était faite de hautes planches que j'ai fait renouveler par une petite palissade pour que ce fut plus joli, l'autre palissade, celle qui borde le chemin , en face de la maison Lonquefou est tombée depuis quelques temps, je viens de la faire remplacer. Nous étions donc clôturées de tout côté. Voilà donc ce que j'ai répondu à ces Messieurs. Monsieur le Commissaire de Police a eu la bonté de me faire dire de m'adresser à Monsieur le Maire pour  lui expliquer tous ces motifs; mais comme je suis souffrante, il m'est impossible d'y aller, puis Mr le Maire  ... , moi aussi; nous ne pourrions pas nous entendre.

Je viens donc, Mr Denis, solliciter de votre bonté de vouloir vous donner la peine d'expliquer toutes ces choses  à Monsieur le Maire afin de lui faire comprendre nos droits et l'intérêt public et surtout lui faire bien comprendre que certes nous ferons toujours, toujours tout ce que nous pourrons pour lui faire plaisir; car nous le connaissons, il est bon et consciencieux et qu'un jour il comprendrea tous les efforts que nous faisons pour faire triompher notre chère ville natale en conservant de toute destruction, les richesses uniques au monde qu'elle possède en les Bains Saint Pierre.

Inutile de vous dire, Monsieur, combien nous vous serons obligées et reconnaissantes d'être notre interprête auprès de Monsieur le Maire.Confiante en votre bonté habituelle, je vous remercie à l'avance et vous présente mes salutations les plus respectueuses

P.S. je vous prie, Monsieur d'avoir la bonté de prier Mrs Lartigau et Biraben de se joindre à vous pour faire comprendre toutes ces choses à Monsieur le Maire de qui je ne veux pas me fâcher. (collection personnelle de Madeleine Jogan)

 

 

 

   

Le 22 Août 1890, le Conseil autorise Monsieur le Maire à ester en justice en vue d'obliger Madame Vve Lauquet à évacuer le terrain sur lequel partie de sa maison a été construite ainsi qu'il appert du jugement de bornage de 1871. Depuis le 3 avril dernier, Madame Veuve Lauquet n'a point répondu aux propositions de la ville malgré plusieurs lettres de rappel, ce qui semble impliquer qu'elle n'accepte pas les prix proposés; Monsieur le Maire croit donc devoir mettre cette dame en demeure d'évacuer le terrain empris et de déplacer l'appentis adossé au rempart Est (mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, 1 D 19, p.335)

 

30 octobre 1890, concession de l'ancienne place Sainte Marguerite à la société des Thermes de dax. reference ?

 

20 décembre 1890, le préfet accepte lE contrat passé entre la maririe et Mr Delmas pour la surface de 14 a98 ca de terrain de la place Saint Marguerite transformée en jardin dit des Thermes : 10 000 F eéférence ?

 

3 mai 1891, Alors qu'une revue publicitaire envoie sa facture à la mairie pour ses parutions sur l'activité thermale de Dax, la ville fait répondre qu'elle n'a pas d'établissement thermal et queles frais publicitaires doivent être répartis aux divers établissements privés existants. (Mairie de Dax, archives municipales, compte rendu des séances 1 D 106)

            Dans cette période de grandes transformations de la ville de Dax,  il se noue, entre les habitants et la Mairie des relations plus ou moins conviviales. Les intérêts de la ville pour acquérir des terrains pour la création de rues et de places ne rejoignent pas toujours ceux des propriétaires privés. En général, les tractations se mènent à l'amiable. Mais beaucoup de propriétaires privés, dont les Bains Saint Pierre,  iront en justice pour faire respecter leurs droits.

 

Le 27 janvier 1891, monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que le tribunal de Dax a condamné les consorts Lauquet à démolir dans un délai de 5 mois la construction bâtie sur le terrain de la ville. (Notes : Mairie de Dax, registre des délibérations du Conseil Municipal, ?

 

En 1891, destruction du chateau et pose de la première pierre par le Président Sadi Carnot de l'établissement Thermal Dax-Salin-Thermal-casino" qui sera ouvert en 1894 

 

Le 27 janvier 1891,  Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que le tribunal de Dax a condamné les consorts Lauquet à démolir dans un délai de 5 mois la construction bâtie sur le terrain de la ville. (Mairie de Dax, archives municipales, compte rendu des séances 1 D 106)

Ce qui faisait dire à Jeanne Lauquet le 24 Aout 1896, dans une lettre qu'elle envoie à Théodore Denis, avocat et son conseil :

"je voulais savoir si réellement on allait nous attaquer pour cette prétendue demi-lune dans l'une des tours du rempart où la maison se trouve bâtie sur huit mêtres de surface d'après le bornage de 1871.

Nous aurions vivement désiré de vous prier d'être notre avocat, la cause est juste, elle vous aurait porté bonheur. Il y a en effet 51 ans que nous sommes à l'établissement et nous n'avons jamais vu vestige de cette tour; la preuve qu'en 1854 mon défunt père fit défaire, une grande maison genre de celle des Baignots, qu'il vendit pour les motifs suivants : il ne voulait pas la laisser au fermier qui  avait la police de l'Etablissement pour trois ans, ... Il avait raison..".

Le bornage de 1871 est nul. D'abord, ma soeur ni mon beau frère n'y étaient pas ni au jugement ordonnant le bornage ni au bornage. Ensuite nous n'y avons pas adhéré du  tout . Nous le prouverons par le recépissé que nous avons de la Préfecture, du mémoire qui demandait l'autorisation d'attaquer la ville au sujet de ce bornage. Il nous manque environ 600 mètres de terrain; puis la ville occupe environ 40 mètres de notre terrain pour le talus qui soutient le grand escalier. Vous le verrez car la palissade est posée sur les mêmes piquets que Mr Lartigau, ingénieur de la ville de Dax a fait poser d'après ledit bornage. Je n'ai pas vérifié si cette pose de palissade est conforme au plan du bornage, je m'en suis rapportée à la bonne foi de Mr Lartigau.

Depuis ledit bornage, la ville s'est encore emparée de notre terrain ainsi que je le prouverai car en effet les bornes étaient posées au pied du talus. Maintenant, elles sont couvertes par près d'un mètre à hauteur du chemin et tout le talus est sur notre terrain..."

 

Toutes les actions autour de la construction appuyée sur les remparts et de l'empiètement sur l'espace de la tour des remparts démolie ou demi-lune, donnent l'impression qu'il ne s'agit pas de l'occupation d'un grand espace de terrain qui pour d'autres affaires, avec d'autres habitants ont été réglées de gré à gré. Il pourrait s'agir là de méfiance dans les relations, de moyen de pression pour obtenir autre chose, de "punition" à cause de certains refus des Bains Saint Pierre, de calculs peut-être interessés de la ville pour élargir son patrimoine, de coutume à cette époque "d'appuyer des constructions sur les remparts"  etc... etc... La ville avait à une époque décidé de vendre les remparts aux particuliers qui avaient des habitations appuyées dessus pour 10 F le m2 ! 

 

9 février 1891,  Ruisseau des Fossés Saint Pierre - Enquête - protestation Lauquet

Monsieur le Maire informe le Conseil Municipal que l'enquête de commodo et incommode prescrite par l'arrêté de Monsieur le Préfet sur le projet de déviation du ruisseau des fossés de Sain t Pierre a été voté par le Conseil Municiipal du 19-9-1890 au eu lieu du 5 au 25 janvier dernier. 

A cette enquête s'est présentée seulement Melle Lauquet laquelle a protesté déclarant que l'enquête n'avait pas été régulièrmeent faite : que l'arrêté préfectoral n'avait été ni publié ni affiché. La dite demoiselle a dit - en outre - s'opposer au projet sus)indiqué sous prétexte que le nouveau lit projeté pour la déviation du ruisseau aurait une pente très inférieure au lit actuelf et qu'ainsi les eaux ne trouvant rien pour leur Ã©coulement  seraient refoulées vers l'établissement de la déclarante lequel serait continuellement inondé.

La dite demoiselle a en outre protesté contre des projets d'exhaussements de la Plantation et du Boulevard Saint Pierre lesquels projets s'ils venaient à être exécutés amèneraient la ruine de leur établissement balnéaire. 

Monsieur le Maire dit au Conseil que l'enquête a eu lieu conformément à l'arrêté de Monsieur le Préfet en date du 29/12/1890… conniassant le sintentions de la Dame Lauquet il l'a prévenue par lettre individuelle le 23 janvier, pour lui rappeler l'enquête et lui réserver ainsi les moyens d'y faire des observations. Les dires de la déclarante sont en contradiction absolue avec l'exactitude des faits. La pente du lit nouveau du ruisseau après la déviation projetée sera ainsi  que l'ont reconnu Mrs les ingénieurs du service hydraulique supérieure à celle du lit actuel; non seulement les eaux ne sont pas refoulées dans l'Etablissement Lauquet mais encore s'écoulera avec une plus grande rapidité. 

En e qui concerne les prétendus travaux que la déclarante prête au conseil municipal il n'y a pas leiu d'y répondre attendu que ces projets n'ont point été soumis au Conseil Municipal. 

En conséquence, Monsieur le Maire prie le Conseil Municipal de bien vouloir persister dans sa délibération du 19/9/1890 demandant la déviatin du ruisseau des fossés Saint Pierre. Le Conseil Municipal à l'unanimité déclare persister dans sa délibération du 19/9 dernier. (Mairie de Dax, registre des délibérations  du Conseil Municipal, 1 D 19, p. 428)

 

3 mai 1891, Alors qu'une revue publicitaire envoie sa facture à la mairie pour ses parutions sur l'activité thermale de Dax, la ville fait répondre qu'elle n'a pas d'établissement thermal et que les frais publicitaires doivent être répartis aux divers établissements privés existants. (Mairie de Dax, archives municipales, 1 D 106)

 

En 1891 - 1892, lors du congrès de Bordeaux organisé par la société Pyrénéenne, un certain nombre de membres visitent Dax et après l'examen des derniers vestiges des remparts gallo-romains, ils visitent les bains de boue des Dames Lauquet. (Notes : 1891-1892-Société de Borda, Dax, Landes, 1891, compte rendu de la séance du jeudi 4-6-1891, Éd, Hazael, Labeque, Dax, p. LXI, LXII, Gallica.bnf.fr)

 

Le 28 novembre 1891 - Décès à l'age de 86 ans, de Magdelaine LACUQUERAIN, veuve de Pierre LAUQUÉ, fondateurs des Bains saint Pierre .

Ses trois filles ont respectivement  :

- 58 ans pour Marie Jeanne Eglantine Lauquet épouse Defoug,

- 56 ans pour Jeanne Lauquet, célibataire.

- 52 ans pour Marie Désirée Emilie, célibataire.

 

16 décembre 1891, sur le journal "le Dacquois" on peut lire "En attendant et pour nous en tenir à ce qui touche les intérêts de la clientèle élégante disons que la saison 1891 aura attiré une foule de baigneurs qui iront au loin porter la renommée de ses Grands Thermes." (bibliothèque de Borda)

 

1891, (maire : Raphaël Milliès Lacroix, négociant) destruction du chateau et pose de la première pierre, par le Président Sadi Carnot, de l'établissement Thermal Dax-Salin-Thermal-casino" qui sera ouvert en 1894

Quand à la personnalité de Magdelaine Lauquet, à la lecture des documents décrivant les relations entre les Bains Saint Pierre, les différents établissements thermaux et la Mairie à cette époque, certains peuvent penser comme cela m'a été dit "que Magdelaine Lacuquerain devait avoir un sacré caractère !". Je ne suis pas persuadée qu'il s'agit là de caractère. II s'agit plutôt de défense des intérêts privés familiaux d'une femme veuve, dans une société d'hommes, où pour passer un contrat, il fallait la contre signature du mari. Et dans une période de développement thermal où, comme le dit Magdelaine Lauquet au Maire Théodore Denis qui l'a toujours soutenue : "on nous fait bien des méchancetés" .

            Bien qu'elle ne sache pas écrire comme l'atteste son refus de signer I'acte d'achat des Bains Saint Pierre, (pourtant elle avait signé Lacuquerain sur son annonce de mariage), elle sait ce qu'elle veut. La lecture des courriers faits avec sa fille Jeanne (qui avait certainement reçu son instruction à Dax) permet de se rendre compte que c'était une femme intelligente et volontaire avec une argumentation claire et documentée, qui connaissait son affaire, qui ne s'en laissait pas conter et qui, comme les autres ... voulait faire fructifier son bien. On dirait aujourd'hui, une femme forte et entreprenante, une femme d'affaires. 

C'était aussi une femme pieuse puisque la plupart de ses lettres ainsi que celles de sa fille Jeanne, commencent en haut a gauche par les lettres J.M.J. avec ou sans + (J.M.J. etant le sigle de I'invocation de Jésus, Marie, Joseph, sigle très courant à ces époques où la religion tenait une grande place.

           

bottom of page