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1885 - (maire hippolyte sintas) ACTE D'OPPOSITON de Jeanne Lauqué et sa mère à la demande de déclaration d'utilité publique da la Fontaine Chaude dite Néhe

     Devant nous, Commissaire enquêteur s'est présentée la demoiselle Jeanne LAUQUET, domicilée à Dax agissant tant en son nom qu'au nom de Madame Veuve Lauquet sa mère, propriétaire des Bains Saint Pierre, seuls naturels à Dax et au nom de ses soeurs et beau-frère, laquelle a dit :

     elle se présente à l'enquête ordonnée par Monsieur le Préfet des Landes suivant son arrêté du 10 octobre 1885 et qui est relative à la déclaration d'utilité publique de la Fontaine Chaude dite Néhe à Dax. La ville de Dax, disant vouloir faire exploiter par quelque compagnie concessionnaire la Fontaine Chaude dite Néhe, dont les eaux n'ont, malgré les livres et les écrits de charlatanerie, aucune vertu curative, ne sont en réalité employées que pour les besoins des ménages et de la propreté puisque chose indiscutable tous les propriétaires ou locataires ou employés des établissements de bains alimentés par cette fontaine dite Néhe sont venus se guérir au Bains Saint Pierre, ainsi que tout le public le sait et que nul ne peut nier comme du reste l'a parfaitement déclaré Monsieur Delmas, propriétaire des bains dits Thermes de Dax, établissement alimenté par la Fontaine Chaude dite Néhe : déclaration qu'il a faite publiquement en Mai 1882 devant tout le congrès scientifique et devant Mr Garrigou de Toulouse, leur président en disant, qu'en effet, lui-même (il ne pouvait le nier) avait envoyé aux Bains Saint Pierre, sa concierge des Thermes, femme ancienne et presque mourante, qui après 6 mois de traitement dans son établissement était dans des souffrances atroces et que dès le premier bain que prit cette dame aux Bains Saint Pierre lui donna une nuit de sommeil qu'elle n'avait pu obtenir depuis 6 mois et après quelques bains de piscine d'eau claire, elle guérit promptement. Pourtant cette dame n'avait pris que des bains d'eau claire, ce qui prouve indiscutablement la vertu des eaux des Bains Saint pierre et la nullité des eaux de la Fontaine Chaude dite Néhe. C'est une chose connue du reste; des preuves abondent de tous côtés car ni le médecin inspecteur des bains, ni Monsieur le Maire ni Mrs les membres du conseil municipal, ni enfin tous les propriétaires des Bains de Dax ne peuvent dire le contraire, seraient-ils les plus vils des hommes. Pour obtenir efficacement cette susdite exploitation, la ville de Dax a demandé pour sa fontaine la déclaration d'utilité publique. Mais le but caché que poursuit la ville en sollicitant cette déclaration d'utilité publique n'est qu'un but de haine et de noire vengeance envers la famille LAUQUET, à cause de la sentence du jury d'expropriation qui a accordé à Madame Veuve Lauquet 40 000 frs pour 369 m 17cde terrain exproprié - (1- ce terrain exproprié se trouve à 100m loin de l'établissement). Le jury (majorité) en donnait 300 000 frs. Mr le Maire détourna un membre de la majorité mais il fût révoqué immédiatement ce qui fait que nous n'avons que 40000 francs, jugement attaqué par la ville à la cour de cassation et que la cour suprême a confirmé avec plus de force. Ce qui prouve cette vengeance, c'est qu'au début la ville avait demandé qu'un périmètre de protection de 500 m de rayon fut établi autour de la fontaine dite la Néhe. Mais craignant que pareille demande ne soulevât des protestations unanimes de la population, elle a renoncé à cette demande; mais elle a persisté à demander l'utilité publique de cette fontaine chaude devant entraîner l'établissement d'un périmètre de protection; il est manifeste que la ville en dissimulant ses intentions arrivera au but qu'elle poursuit en vertu des articles 5 et 6 de la loi du 14 juillet 1856, et pourra quand elle le voudra s'opposer dans tous les cas à tous travaux opérés dans les propriétés englobées dans le plan du périmètre sous le vain prétexte que ces travaux pourraient altérer ou diminuer la source de cette fontaine.

Ce qui fait voir encore la haine profonde de la ville de Dax c'est d'abord la considération qu'on n'aperçoit pas l'avantage personnel et particulier que la ville pourrait retirer de la déclaration d'utilité publique. Cette déclaration priverait-elle les habitants de Dax de l'usage des eaux de la Fontaine Chaude pour leurs besoins domestiques ? C'est impossible à supposer; car alors ce serait pour nuire aux habitants en général que la déclararation d'utilité publique serait poursuivie. Ce ne peut être non plus pour sauvegarder cette source que la ville demande l'utilité publique qui entraînerait le périmètre de protection. Cete source a toujours existé sans qu'aucun travail y ait jamais pu porter atteinte, puisque tous les établissements de bains environnants la dite fontaine sont alimentés par cette source dite la Néhe, malgré les puits nombreux qui ont été faits quatre fois plus profonds que ladite fontaine. La déclaration d'utilité publique ne peut être accordée parce que rien ne la justifie et qui porterait atteinte non seulement à des intérêts privés mais à la santé publique ainsi qu'à l'avenir thermal de la ville de Dax puisque qu'elle ne possède que les Bains Saint Pierre de naturels. C'est ce qu'avaient compris les premiers administrateurs du département des Landes, en obligeant la propriétaire de cet établissement bienfaisant, dans un but d'intérêt public de faire la demande d'utilité publique et d'un périmètre de protection. Mais ces démarches ayant été interrompues pour diverses causes, de la mort du propriétaire, de la guerre de 1870 et par la fatigue de divers procès à soutenir contre la ville, puisque la propriétaire n'avait seulement pas pu répondre à la lettre de Mr L'ingénieur des Mines, en date du 18 juillet 1872 dans laquelle il dit "qu'il a en main tous les renseignements préalables nécessaires pour la bonne et complète instruction d'intérêt public et fixation du périmètre de protection des Bains Saint Pierre et qu'il comptait venir prochainement à Dax pour faire les opérations qui lui incombaient". Mais aujourd'hui, devant les menées ténébreuses de la ville de Dax qui cherche par tous les moyens la ruine de cet établissement important, Madame Veuve Lauquet reprend dans toute la force de ses droits, la demande de déclaration d'utilité publique afin de mettre à l'abri de toute convoitise de destruction cet établissement de bains qui sont les seuls et unique naturels à Dax possédant les seules boues naturelles uniques à Dax, établissement seul peut-être dans l'univers où l'on puisse se baigner sur les sources mêmes et, par la suite le seul qui puisse être déclaré d'utilité publique; car ce qui a fait et qui fera la réputation et le fortune thermale à Dax ce sont ses boues et c'est uniquement à l'établissement Saint Pierre que ces boues existent à l'état naturel comme l'a déclaré publiquement Mr Garrigou, président du congrès scientifique dans une séance au Palais de Justice de Dax en Mai 1882. La contenance du terrain de cet établissement important seul à Dax visité par sa majesté Napoléon III empereur est d'environ 6000 m2. Tout ce terrain béni est un lac de myriades de sources chaudes, venant perpendiculairement du sol, emportant avec elle, les propriétés des mines qu'elles traversent, soit : de la magnésie, du soufre, du sel, du fer et de l'arsenic. Les chimistes qui viennent en faire les analyses pour probablement les appliquer à d'autres établissements de bains ne peuvent contenir leur joie en voyant la richesse de ces sources précieuses, qui apportent constamment avec elles ces boues chaudes miraculeuses si renommées à qui la ville de Dax doit sa réputation européenne, boues fines et onctueuses qui font l'admiration des savants, qui jaillissent si abondamment des entrailles de la terre qu'on est obligé de les sortir des piscines afin de donner l'essor voulu aux sources. L'Etablissement Saint Pierre, autorisé par l'Etat, d'après l'ordonnance royale du 18/6/1823 renferme donc les sources et boues merveilleuses ainsi que l'attestent les déclarations des autorités médicales et les cures nombreuses inespérées qui s'y produisent chaque année et que Mr l'Inspecteur des eaux de Dax n'est jamais venu enregistrer malgré les réclamations de la propriétaire comme dit-on il l'a fait pour les autre établissements de bains pour des cures des baigneurs mais opérées aux Bains Saint Pierre puisque tous les établissements de bains de Dax logent des baigneurs des Bains Saint Pierre. (2) les dits thermes ont l'eau de la Fontaine Chaude, les Baignots qui, grâce à moi d'avoir gagné ledit procès à la ville, ont trouvé l'eau chaude a un puits de près de 150 m de profondeur; avant ils n'avaient que l'eau de l'Adour.

Mr Barbe et Mr Marion, précédents propriétaires des Baignots envoyaient tous leurs baigneurs prendre les boues aux Bains Saint Pierre; maintenant Thermes et Baignots y envoient ceux qu'ils veulent faire guérir comme je l'expliquai sur ma plainte Cet établissement reçoit par an environ 7000 baigneurs si ce n'est davantage et donne à certaines époques de l'année jusqu'à plus de 600 bains par jour. Depuis 1845, il a toujours contribué au payement du médecin inspecteur sauf depuis 4 ans environ , peut-être à cause de ce que l'on est resté sans médecin inspecteur. Depuis 1845, un arrêté préfectoral a imposé d'après les lois et les décrets royaux et impériaux l'obligation à cet établissement de donner gratuitement des bains aux indigents mais presque toute la totalité de ces derniers pouvant aller de droit aux autres établissements de bains s'y refusent en disant qu'ils ne veulent pas aller aux établissements de Bains de drogues. Et les employés de la mairie de Dax sont obligés la plupart du temps de refaire les billets pour les envoyer aux Bains Saint Pierre où ils veulent aller. Et les indigents qui ne peuvent obtenir des billets pour les Bains Saint Pierre y viennent en payant. C'est parce qu'on connaît l'immense qualité curative exceptionnelle des eaux et des boues de Saint Pierre qu'on cherche par tous les moyens de porter atteinte aux droits de la famille Lauquet et à compromettre sa fortune présente et future par des moyens déguisés : car la ville ne veut qu'atteindre cet établissement important que la propriétaire n'a pas voulu vendre pour la somme de 550 000 francs. La propriétaire Madame Veuve Lauquet qui a employé toute son existence ainsi que feu son mari ont fait des dépenses considérables pour assurer le service de cet établissement qui est toute sa fortune et celle de ses enfants. Dans ces conditions, toutes mesures qui pourraient mettre en péril l'existence de cet établissement occasionnerait la ruine de la propriétaire et de ses enfants, constituerait une iniquité flagrante. L'intérêt public est aussi en jeu, car les Bains Saint Pierre sont comme c'est connu les seuls naturels à Dax puisque les autres établissements de Dax dits bains de boue n'ont en réalité que des eaux et des terres transportées ramassées par ci et par là et chauffées artificiellement (3) terres droguées qui souvent tant qu'elle sont chaudes et que l'on ne change parait-il que tous les 15 jours, c'est-à-dire terres microbiennes que l'hygiène publique devraient interdire. C'EST LA VERITE L'autorité respectueuse, protectrice des droits de tous, devra s'opposer à cette entreprise audacieuse de la Ville, elle ne voudra pas qu'une ville puisse impunément déposséder la propriétaire de cet établissement important, seul avenir de la ville de Dax, d'une exploitation si fructueuse pour la propriétaire qu'utile pour les malades et qui porterait une atteinte préjudiciable aux intérets publics et à la ville elle-même. Or ce serait une véritable expropriation, sans indemnité qu'entrainerait une déclaration d'utilité publique accordée à la Ville pour la Fontaine Chaude qui engloberait l'établissement Saint Pierre qui n'est qu'à 176 mètres environ de ladite Fontaine Chaude et que la ville de Dax n'a pas fait figurer sur le plan du périmètre. La propriété est une chose sacrée. Les lois la protègent et doivent la protéger sans permettre qu'il puisse y être porté atteinte par des voies et moyens déguisés. En conséquence tels sont les principaux motifs pour lesquels la comparante s'oppose très énergiquement à la déclaration d'utilité publique de la Fontaine Chaude dite la Néhe, demande qui n'a d'autre but que de ruiner la propriétaire des Bains Saint Pierre et sa famille. Et dans le cas où contre toute attente, l'utilité publique serait déclarée, la comparante s'oppose très formellement à ce que, maintenant ou plus tard, l'établissement des Bains Saint Pierre soit englobé dans le périmètre de la Fontaine Chaude dite la Néhe faisant à ce sujet toute protestations et réserves pour les valoir ultérieurement soit contre la ville de Dax, soit contre tous autres qu'il appartiendra.Ecrit par Mr Lacombe, ler adjoint du Maire de Dax - la présente déclaration a été transcrite sur le registre d'enquête et le récépissé a été signé. - A Lacombe adjoint - Jeanne Lauquet (lettre communiquée par les Bains Saint Pierre)

 

Le 2 juin 1885, (31 ans après l'achat - maire Hippolyte Sintas), le Conseil Municipal maintient sa délibération de déclaration d'utilité publique de la fontaine chaude mais retire la demande de l'établissement d'un périmètre de sécurité. Monsieur le rapporteur de la commission de contentieux à laquelle a été renvoyé le dossier relatif à la demande de déclaration d'utilité publique de la fontaine chaude fait son rapport au conseil et conclut au maintien de la première partie de la délibération du 17-6-1884 et à l'annulation de la deuxième partie de cette déclaration relative au périmètre de protection de 500 m de rayon. Sur délibération... considérant ainsi qu'il résulte du rapport fait au conseil d'hygiène par l'ingénieur Picard que si la déclaration d'intérêt public de la fontaine chaude est une mesure nécessaire à la préservation d'un monument et d'une source de la plus grand utilité, il n'en est pas de même de l'établissement d'un périmètre de protection autour de la fontaine. Le conseil municipal déclare maintenir la première partie de sa délibération du 17-6-1884 demandant que la fontaine chaude de Dax soit déclarée d'utilité publique et retire la 2° partie de cette demande tendant à l'établissement d'un périmètre de protection autour de cette fontaine (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1880-1885, 1 D 17, p. 511)

photos bains st pierre 1880 p. 21 thèse

 

 

le 17 novembre 1885, en désespoir de cause, Madame Veuve Lauquet écrit au préfet des Landes au sujet de sa demande de déclaration d'utlité publiquel et d'un périmètre de protection pour les Bains Saint Pierre :

Madame Veuve Lauquet à Monsieur le Préfet du département

J'ai l'honneur de renouveler ma demande de déclaration d'utilité publique et d'un périmètre de protection pour mon établissement de bains thermaux sis à Dax, connu sous le nom de Saint Pierre, seuls naturels à Dax.

 

Pareille demande avait déjà été faite le 20 avril 1868 par feu Pierre Lauquet mon mari; elle fut renouvelée par moi, le 19 mai 1869 et le ler février 1872, toujours d'après les ordres et les soins des premiers administrateurs du département des Landes, qui dans un but d'intérêt public, voulaient garantir de toute dévastation ces bains salutaires. Mais pour des raisons diverses, aucune suite ne fut donnée à mes demandes, malgré la lettre pressante de Mr l'Ingéneiur des Mines en date du 12 juillet 1872, dans laquelle il dit qu'il a en mains toutes les pièces et tous les documents préalables nécessaire pour la bonne et complète instruction d'intérêt public et fixation du périmètre de protection des Bains Saint Pierre et qu'il comptait sitôt reçu votre réponse venir prochainement pour faire les opérations qui lui incombaient.

Les raisons invoquées pour la déclaration d'utilité publique et fixation d'un périmètre de protection existent toujours avec plus de force que jamais.

          L'établissement de Saint Pierre qui est ma propriété est autorisé par l'état depuis le 1er juillet 1841 d'après l'ordonnance ministérielle de Mr le Ministre de l'Agriculture et du Commerce en date du 18 juin 1823. Il renferme des eaux et des boues qui sont les seules véritables naturelles uniques à Dax dont l'intérêt public ne peut être contesté et dont les propriétés curatives vraiment remarquables sont attestées par les médecins inspecteurs et par les sommités médicales les plus autorisées, que par les guérisons inespérées qu'elle produisent chaque année.

          La contenance du terrain de cet établissement important est de six mille mètres carrés, terrain qui n'est qu'un véritable lac de boues chaudes, fines, onctueuses jaillissant constamment des entrailles de la terre, amenées perpendiculairement à la surface du sol par des myriades de sources chaudes précieuse et inépuisables.

Ces boues miraculeuses inépuisables qui font l'admiration  des savants qui viennent sans cesse les visiter possèdent des qualités curatives naturelles vraiment merveilleuses qui de Dax fait sa réputation européenne. Car plus de 7000 malades viennent chaque années chercher et trouver leur guérison dans l'établissement des Bains Saint Pierre, dans ses eaux et ses boues divines crées par Dieu, triomphant de toutes les maladies soi-disant incurables ou qui n'ont pu être soulagiées et guéries dans aucun autre établissement.

          Ce n'est donc pas seulement l'intérêt privé mais l'intérêt public qui exigent que des mesures de précaution soient prises afin d'éviter tout entreprise ou tout acte qui pourraient diminuer l'importance des sources et des bains aussi précieux ou leur porter atteinte par des voies détournées. Au surplus, le caractère d'utilité publique et fixation d'un périmètre de protection dont je demande la reconnaissance légale a été en partie reconnu par certaines mesures qui ont été imposées à mon établissement et que nous avons toujours accepté sans protestation.

         Depuis 1841, mon établissement contribue au paiement des médecins inspecteurs; depuis 1845 un arrêté préfectoral nous oblige à donner gratuitement des bains aux indigents et les indigents comme les autres malades d'ailleurs viennent toujours de préférence aux Bains de Saint Pierre.

          Or la ville de Dax vient de demander que la fontaine chaude, dite de la Nèhe, soit déclarée d'utilité publique. J'ai protesté dans l'enquête contre une pareille demande, dont le but évident n'est que de satisfaire une haine profonde et une noire vengeance afin de détruire par tous les moyens , l'établissement des Bains de Saint Pierre, seul avenir thermal de la ville de Dax

 Quel que soit le sort réservé à la demande de la ville de Dax, il et certain, que son succès, si contre toute justice elle l'avait, ne saurait nuire à ma demande car mes droits sont inconstables. Mais il est bien évident aussi que si la ville de Dax obtenait la déclaration d'utilité publique d'une fontaine qui n'est à cette heure et qui ne sera jamais  utilisée que pour les besoins des ménages et de la propreté, ce serait une raison de plus pour m'accorder la déclaration que je sollicite.

          La déclaration d'utilité publique accordée à la ville de Dax alors qu'elle me serait refusée, serait une iniquité flagrante qui aurait pour conséquence ma ruine certaine et celle de mes enfants, et en second lieu la disparition de l'établissement le plus fréquenté et le seul et unique qui contient les sources et les boues si renommées qui contribuent  à soulager l'humanité souffrante et à faire la fortune de la ville de Dax.

          Au surplus je m'en réfère aux pétitions que j'ai eu l'honneur d'adresser à vos prédécesseurs et dont j'ai indiqué les dates.

        Les pièces justificatives exigées par le décret réglementaire du 8 septembre 1856 se trouvent entre les mains de Mr  l'Ingénieur des Mines. Je me mets, Monsieur le Préfet à votre disposition s'il y a lieu, pour retoucher les plans, à cause des agrandissements que

j'ai fait faire à mon établissement et par conséquent refaire le rapport de l'état des lieux.

          Daignez agréer, Monsieur le Préfet, l'hommage de mes sentiments distingués. Vve Lauquet  (Mairie de Dax, archives municipales 3 N 202)   (cf document B19)       

            Les Bains Saint Pierre n'obtinrent pas la reconnaissance d'utilité publique.

 

Bains des indigents

En 1885 -Barthe de Sandford  Service des Pauvres. — Enfin, les pauvres ont aussi leur installation gratuite, particulière et indépendante des précédentes ; c'est là que les malades désignés par l'Administration Municipale viennent prendre leurs bains et leurs douches. Aucune différence, du reste, pour ce service, au point de vue de l'eau minérale et des boues; seulement, les piscines, plus spacieuses, sont destinées à recevoir deux malades à la fois. Les Thermes ont été obligés d'adopter cette combinaison défectueuse pour donner plus de rapidité aux opérations de cette troisième classe toujours assez nombreuse. Du reste, dans la plupart des autres Etablissements de la station, le bain de boue individuel est l'exception, tandis que la règle la plus générale est le bain en commun. Plusieurs personnes sont plongées dans des bassins limoneux où elles doivent fraterniser d'une façon toute patriarcale avec les voisins que le hasard leur impose. (Dr Barthe de Sandfort, Dax pittoresque et thermal, Guides Dentu et Hotel des Thermes, 1883, p. 306, 307) 

 

Etat du thermalisme jusqu'en 1863

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