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Première période du Moyen Age à 1922,

date de l'incendie des Bains Saint Pierre

de 1872 à 1875

 

Dans les années de 1871 à 1900, plusieurs auteurs parlent des Bains Saint Pierre signant, en cela, leur importance.

 

            En 1871-1872,  Ã  l'occasion des nombreuses explorations pour trouver les mines de Sel gemme à Dax, l'ingénieur des mines de Pau, M. Genreau  fait remarquer : qu'il existe dans le sol,  au niveau de  la fontaine Chaude de Dax, des sources chaudes des bains Lauquet, de la rive gauche de l'Adour à l'établissement des baignots , une grande ligne de fracture, une faille donnant passage aux eaux thermales… (M. Genreau, ingénieur des mines à Pau, 1871/1872, Note sur le site de sel gemme de Dax, Bulletin de la société des sciences, lettres et arts de Pau , IIè série, Tome 1er, p. 50)

 

 

27 janvier 1872 - courrier de la sous-préfecture de Dax au Maire de Dax - déviation du ruisseau dans la propriété Lauquet

J'ai l'honneur de vous donner copie de la lettre que je reçois de Mr le Préfet. Je vous prie de bien vouloir la notifier à la dame Veuve Lauquet. "Madame Veuve Lauquet a formulé une pétition pour protester contre la déviation du ruisseau des remparts qui coule dans le fossé Est de la ville de Dax et demande le rétablissement et le curage de l'ancien lit de ce ruisseau. Les renseignements recueillis établissent que les eaux du fossé, qu'elles suivent  l'ancien ou le nouveau lit ont exactement le même écoulement et que sous ce rapport la déviation exécutée ne peut porter aucun préjudice à la pétitionnaire. De votre côté, vous faites remarquer que la question soulevée n'est pas de la compétence administrative, qu'elle est régie par le droit commun et que si la Veuve Lauquet a à se plaindre de quelques préjudices c'est devant les tribunaux ordinaires qu'elle doit porter sa plainte. (Mairie de Dax, archives municipales 3 N 202)

 

Le 14 février 1872, (18 ans après l'achat, maire : Eugène de Gardilane). Reprise de la décison d'expropriation des terrains Lauquet pour la voie du Théatre. Monsieur le Maire expose au Conseil Municipal que les travaux aux abords du théatre nécessitent l'exécution prompte de la voie qui doit relier la rue de la Fontaine Chaude au boulevard Saint Pierre; mais que ce terrain appartenant aux consorts Lauquet qui doit être incorporé à la rue projetée n'ayant pu être acquis à l'amiable empêche de poursuivre la construction de l'aqueduc sur le ruisseau et de compléter le terrassement. Il donne lecture au conseil d'un rapport dressé par l'architecte de la ville qui explique la situation des travaux et conduit à l'expropriation;- Le Conseil considérant que la ville de Dax a épuisé tous les moyens de conciliation avec les consorts Lauquet pour aboutir à la cession amiable des terrains nécessaires à la rue du Théatre, que toutes les démarches au contraire ont augmenté leur résistance qui devient chaque jour plus opiniatre;- considérant que ces travaux de démolition des murs du rempart Est ont ouvert sur ce point un débouché à la circulation qui ne saurait plus être contesté;- que les travaux du théatre et de ses abords font un devoir au Conseil de ne plus retarder l'exécution de la rue du Théatre;- considérant par ailleurs que la ville possède les ressources suffisantes au moyen de ses revenus ordinaires pour acquitter toute indemnité et faire exécuter les travaux à la rue dont il s'agit;- par tous ces motifs, décide que le terrain appartenant aux consorts Lauquet nécessaire à la construction de la rue du théatre sur le boulevard St Pierre sera exproprié pour cause d'utilité publique et charge Monsieur le Maire de remplir toutes les formalités. Il sera pourvu au paiement du prix de cette acquisition au moyen de fonds libres existants en caisse. (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1863-1872, 1 D 15, p. 566, 570)

Le 14 février 1872,  C'est la reprise de la décison d'expropriation des terrains Lauquet pour la voie du Théatre. Monsieur le Maire expose au Conseil Municipal que les travaux aux abords du théatre nécessitent l'exécution prompte de la voie qui doit relier la rue de la Fontaine Chaude au boulevard Saint Pierre; mais que ce terrain appartenant aux consorts Lauquet qui doit être incorporé à la rue projetée n'ayant pu être acquis à l'amiable empêche de poursuivre la construction de l'aqueduc sur le ruisseau et de compléter le terrassement. Il donne lecture au conseil d'un rapport dressé par l'architecte de la ville qui explique la situation des travaux et conduit à l'expropriation;

- Le Conseil considérant que la ville de Dax a épuisé tous les moyens de conciliation avec les consorts Lauquet pour aboutir à la cession amiable des terrains nécessaires à la rue du Théatre, que toutes les démarches au contraire ont  augmenté  leur résistance qui devient chaque jour plus opiniatre;

- considérant que ces travaux de démolition des murs du rempart Est ont ouvert sur ce point un débouché à la circulation qui ne saurait plus être contesté;

- que les travaux du théatre et de ses abords font un devoir au Conseil de ne plus retarder l'exécution de la rue du Théatre;

- considérant par ailleurs  que la ville possède les ressources suffisantes au moyen de ses revenus ordinaires pour acquitter toute indemnité et faire exécuter les travaux à la rue dont il s'agit;

- par tous ces motifs, décide que le terrain appartenant aux consorts Lauquet nécessaire à la construction de la rue du théatre sur le boulevard St Pierre sera exproprié pour cause d'utilité publique et charge Monsieur le Maire de remplir toutes les formalités. Il sera pourvu au paiement du prix de cette acquisition au moyen de fonds libres existants en caisse. (Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1 D 15, p. 566, 570)

 

 

1872, ouverture de l'exploitation de la mine de sel gemme sur la place Saint Pierre

 

Le 24 juin 1872, (maire : Eugène de Gardilane). madame Veuve Lauquet porte une protestation envers la Mairie et en appelle au Ministre de l'Intérieur pour que les terrains à exproprier soient déclarés d'utilité publique. Mr le Maire donne connaissance d'une protestation déposée par les dames Lauquet à l'enquête à laquelle il a été procédé sur le projet d'expropriation d'une partie de leur terrain. (pour l'ouverture de la rue du Théatre - aujourd'hui cours Julia Augusta) Le conseil municipal considérant que cette protestation émane de la partie intéressée et que de la part du public le projet de la ville n'a donné lieu à aucune observation, est d'avis de passer outre de poursuivre l'expropriation et charge Monsieur le Maire de donner suite aux formalités prescrites (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1863-1872, 1 D 15, page 566 - 1 D 16, page 18)

 

Le 12 août 1872, le dossier "expropriation" Lauquet est envoyé au Ministre de l'intérieur. Monsieur le Maire donne lecture au Conseil Municipal d'une lettre par laquelle Monsieur le sous préfet fait connaître que le dossier relatif à l'expropriation de parties de terrains Lauquet a été adressée au Ministre de l'Intérieur pour qu'il soit provoqué un décret d'utilité publique des terrains à exproprier. Le conseil municipal vu la lettre de Monsieur le Sous préfet, considérant que la solution de cette affaire concerne un des quartiers les plus populeux de la ville charge Monsieur le Maire de prier l'administration supérieure de donner à cette affaire la suite la plus prompte possible (cf Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, page 20) 

Le 12 août 1872,  Madame Lauquet demande au Sous Préfet dossier "expropriation" Lauquet est envoyé au Ministre de l'intérieur. Monsieur le Maire donne lecture au Conseil Municipal d'une lettre par laquelle Monsieur le sous préfet fait connaître que le dossier relatif à l'expropriation  de parties de terrains Lauquet a été adressée au Ministre de l'Intérieur pour qu'il soit provoqué un décret d'utilité publique des terrains à exproprier. Le conseil municipal vu la lettre de Monsieur le Sous préfet, considérant que la solution de cette affaire concerne un des quartiers les plus populeux de la ville charge Monsieur le Maire de prier l'administration supérieure de donner à cette affaire la suite la plus prompte possible (Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal,  1 D 16, page 20)

1872, rattachement de St Vincent de Xaintes à Dax

 

 

En 1872-1873, ces hommes nouveaux, ces pionniers, écrivent beaucoup. Le premier compte rendu clinique des Thermes paraît dès 1872. Ils publient des "guides du curiste" mais aussi de nombreuses observations â€¦et des études scientifiques, que ce soit dans des revues médicales, existantes ou créées par leurs soins, en faisant paraître, parfois à compte d'auteur, des ouvrages d'une grande qualité. Il y a en cetre fin du XIX° siècle, un véritable foisonnement d'expériences nouvelles…. (Cyril Delmas-Marsalet, Dynasties thermales dacquoises, Actes du Colloque tenu à Dax le 12 octobre 2002 à l'hôtel Splendid, Centre Généalogique des Landes, Société de Borda)   

            Ce sont particulièrement des médecins responsables médicaux et pour certains gérants des "grands" établissements thermaux" qui dans leurs publications deviennent parfois les publicitaires de leurs établissements . "Une grande attention était par ailleurs portée par ces hommes (médecins pour la pluparts qu'ils soient des Grands Thermes ou des Baignots) à la publicité : parution d'annonces dans les journaux régionaux, comme, par exemple en 1871, à l'occasion de l'ouverture des Thermes, dans La Gironde, l'Indépendance, le Courrier de la Gironde, la Province, le Journal de Bordeaux, la Guyenne, la Tribune ou l'Evènement, insertions dans divers guides, en particulier le fameux Guide Joanne ou bien encore le Guide Diamant des Pyrénées, mais aussi dans l'Indicateur des chemins de fer, édition de prospectus et d'affiches avec une véritable campagne d'affichage à destination, par exemple, de la gare de Pau, des foires bordelaises, ou bien d'un certain nombre de départements jugés "stratégiques", réalisation d'une série de cartes postales publicitaires vantant les Thermes, et dont les clichés ont été realises par Paul Delmas lui-même "…(Cyril Delmas-Marsalet, Dynasties thermales dacquoises, Actes du Colloque tenu à Dax le 12 octobre 2002 à l'hôtel Splendid, Centre Généalogique des Landes, Société de Borda)  

 

Pierre Lauquet avait lui, déjà à partir des  années 186O , compris l'intérêt de l'affichage publicitaire !

 

Les médecins n'hésitent pas non plus, comme le dit Jean Vergès "à être injuste avec Pierre Lauquet et les Bains Saint Pierre. Tel le témoignage du Dr Fauconneau-Dufresne en 1877 : "...la station de Dax possède de temps immémorial la spécialité thérapeutique des boues minérales. Mais, grand Dieu ! comment y étaient-elles administrées, ces boues, avant la création de MM Delmas et Larauza aux Grands Thermes ? Pour s'en faire une idée, il faut visiter l'établissement Saint Pierre, ou plutôt l'affreux baraquement installé sur les fossés de la ville... Dr Fauconneau-Dufresne -1877, titre médicaux des thermes de dax comme station hivernale - Éd Germer Baillière, Paris,  p. 157 . 

 

Auguste Dompnier de Sauviac fait remarquer en 1873 : Dax, comme aux temps anciens, mérite d'être appelée la Cité des Eaux... à raison de ses sources chaudes, toujours abondantes et des établissements de bains et de boues qui y attirent tous les jours une grande affluence d'étrangers. .. Trois établissements de boues sont ouverts aux baigneurs. Le premier, situé dans les Fossés de la ville, n'offre qu'un baraquement en planches, qui n'enlève rien, d'ailleurs, à l'efficacité de ses boues ... (Auguste Dompnier de Sauniac, 1873, Chroniques de la Cité et du diocèse d'Acqs, ÉD. Dax, E.Campion,  livre 1, P.38)

 

Le 10 février 1873, (19 ans après l'achat, maire : Eugène de Gardilane), les dames Lauquet émettent une protestation. Monsieur le Maire donne connaissance au Conseil d'une protestation déposée le 31-1-1873 par les dames Lauquet à l'enquête de laquelle il a été procédé sur le projet d'expropriation d'une partie de leur terrain. Le Conseil Municipal considérant que cette protestation émane de la partie interessée et que de la part du public le projet de la ville n'a donné lieu à aucune observation, est d'avis de passer outre de poursuivre l'expropriation et charge monsieur le maire de donner suite aux formalités prescrites (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, page 39)

 

Le 17 novembre 1873, Mr Barbe demande l'autorisation d'obtenir une prise d'eau dans la fontaine chaude pour desservir son établissement de bains publics connus sous la désignation des Bains Romains. Le Maire Eugène Gardilane donne connaissance au Conseil Municipal d'une demande de Mr Jules Barbe tendant à obtenir une prise d'eau dans la Fontaine Chaude pour desservir son établissement de bains publics connu sous la désignation de Bains Romains.

- considérant que des concessions pour prise d'eau à la Fontaine Chaude ont déjà été accordées à des conditions déterminées à plusieurs propriétaires d'établissements de bains analogue à celui du sieur Barbe- que si le conseil favorise ce genre d'établissements il doit le faire toutefois dans certaines limites, eu égard surtout à un projet qui lui est soumis ayant poue but l'utilisation des eaux de la Fontaine Chaude pour le service général de la ville

- considérant que l'établissement de Bains de la Source ayant cessé son exploitation ce n'est pas augmenter la dépense d'eau en accueillant la demande du sieur Barbe puisque cette concession ne fait que remplacer celle qui vient de s'éteindre.

- le Conseil Municipal autorise Monsieur le Maire à concéder au profit de Mr Jules Barbe une prise d'eau à la Fontaine Chaude pour le service de ses bains de baignoires dans son établissement les Bains Romains. (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, p. 92)

 

Le 19 novembre 1873, (maire : Eugène de Gardilane) c'est le pourvoi en cassation de la ville contre la décision du jury qui accorde une indemnité de 40 000 F aux héritiers Lauquet pour expropriation. La mairie se pourvoit en cassation contre la décision du jury qui a accordé une indemnité de 40.000F aux héritiers Lauquet et sur laquelle le Maire et le Conseil Municipal ne sont pas d'accord.Monsieur le Maire expose au Conseil que le jury appelé à statuer sur l'indemnité dûe aux consorts Lauquet pour expropriation de 369,17 m2 de terrains estimés à l'ouverture de la rue du Théatre a fixé contre toutes les prévisions à 40 000 F la somme dûe aux expropriées par décision du 15-11-1873.

- que deux indemnités distinctes avaient été demandées au jury : l'une de 73800 F pour la valeur du terrain et l'autre de 300 000F pour le dommage;

- que pour justifier ce dernier chef de demande, les consorts Lauquet ont fait plaider que le remblai à faire sur le terrain exproprié pourrait modifier le régime des eaux qui alimentent leur établissement de bains et qu'il était à craindre que celui-ci fut anéanti- que l'avocat de la ville a posé ses conclusions signées par le Maire pour s'opposer à ce que le chef de dommage incertain et futur fut soumis au jury et déclarer qu'il consentait à ce que tous droits à ce sujet fussent réservés aux consorts Lauquet pour les faire valoir s'il y avait lieu.- que malgré ces conclusions les consorts Lauquet ont persisté à demander que l'indemnité eut pour objet non seulement l'expropriation mais encore les travaux qui devraient en être la suite et que le jury a alloué une seule indemnité pour le tout

- que dans ces circonstances il pense qu'il y aura lieu de poursuivre en cassation tant contre la décision du jury que contre l'ordonnance de Monsieur le Directeur du Jury qui l'a rendue et qu'il appelle le conseil à délibérer sur ce point. Le conseil municipal autorise Mr le Maire à former le pourvoi en cassation contre la décision du jury du 15-9-1873 qui a statué sur l'indemnité à accorder aux consorts Lauquet contre l'ordonnance du magistrat directeur du jury du même jour qui déclare cette décision exécutoire. (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, page 93)

 

En 1873, (Maire Eugène de Gardilane, banquier) Auguste Dompnier de Sauviac fait remarquer : Dax, comme aux temps anciens, mérite d'être appelée la Cité des Eaux... à raison de ses sources chaudes, toujours abondantes et des établissements de bains et de boues qui y attirent tous les jours une grande affluence d'étrangers. .. Trois établissements de boues sont ouverts aux baigneurs. Le premier, situé dans les Fossés de la ville, n'offre qu'un baraquement en planches, qui n'enlève rien, d'ailleurs,  à l'efficacité de ses boues ; le second placé dans une position riante, sur les bords de l'Adour, est relié à Dax, par une avenue d'ormeaux qui côtoie les rives du fleuve; le troisième enfin, nommé les thermes s'élève à un angle de la ville, en face de l'ancien château et jouit de la  vue du port , du boulevard de la marine et de la place Poyanne. Ce monument d'une architecture grandiose et élégante, figure avec honneur dans la cité qui vit les anciens thermes impériaux... (Auguste Dompnier de Sauniac, 1873, Chroniques de la Cité et du diocèse d'Acqs, ÉD. Dax, E.Campion,  livre 1, P.38) 

 

le 29 juillet 1874, (20 ans après l'achat, Maire : Henri Honoré Chalier), rejet de la cour de cassation du pourvoi présenté par la mairie - la somme de 40.000F devrait être versée aux héritiers Lauquet.

- Monsieur le Maire expose au Conseil Municipal que la cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par la ville contre la décision du jury d'expropriation qui accorde aux héritiers Lauquet une indemnité de 40 000F pour l'expropriation d'une partie de leur propriété et l'invite en conséquence à voter cette somme afin de désintéresser le plus vite possible les expropriées. Le Conseil Municipal avec le plus grand regret et comme contraint et forcé vote la somme de 40 000 F montant de l'indemnité accordée aux héritiers Lauquet pour l'expropriation d'une partie de leur marais à prendre sur les fonds qui resteront disponibles après le paiement des crédits déjà votés sur ces mêmes fonds (cf : Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, page 152)

 

Cette affaire de l'expropriation a, semble-t-il pesé sur les relations Bains Saint Pierre/Mairie puisque on en parlait encore lors de l'installation du nouveau maire le 11 février 1879 , dans son discours il précise :

"...Nous avons fait procéder à la démolition des remparts Est. Le projet de cette démolition avait été acceptée longtemps avant notre administration; mais leur exécution avait provoqué vous vous le rappelez de vifs débats et une violente opposition. Aujourd'hui l'utilité de ce travail a été reconnue  par tout le monde et c'est à peine si quelques savants trop amoureux des antiquités exhalent quelques questions et regrets au sujet de la porte Julia disparue.

La démolition des remparts nous a permis d'ouvrir une voie nouvelle, vous savez au prix de quel sacrifice imposé à nos finances par une trop coûteuse expropriation (il s'agit là de la famille Lauquet qui a reçu 40 000 F pour son terrain exproprié). La rue du Théatre a été prolongée; le boulevard et la place Saint Pierre ont été l'objet de travaux importants et l'on peut dire que ce quartier où s'élève chaquejour de nouvelles constructions est aujourd'hui une des mieux aérés et des plus habitable..." référence ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En 1874, on signale les Bains Saint Pierre , dirigés par les propriétaires, les demoiselles Lauquet, au pied des remparts ..uniquement balnéaires c'est-à-dire n'offrant pas de logement...(cf Alex Cazalis, 1974, Dax, Éd. Chabas, Capbreton, p. 75)

 

8 mai 1874 - Drs Delmas et Larauza, le 8 mai 1874,

à Monsieur le Maire et messieurs les membres du conseil municipal de la ville de Dax

            Dans l'acte public intervenu entre la ville de Dax et Mr le Docteur Delmas à la date du 6 avril 1870 au rapport de Mtre Campet notaire à Dax, il est dit :

article 2 des charges et conditions :

"Mr serre, agissant en sa qualité de premier conseiller municipal faisant fonction de maire de la ville de Dax, en vertu  soit d'une délibération prise par le conseil municipal de ladite ville le 23 décembre dernier soit d'un arrêté pris par Mr le Préfet des Landes , en conseil de préfecture le 8 mars dernier;

"renonce également à jamais concéder soit un terrain communal, soit une prise d'eau à la Fontaine Chaude pour un établissement autre que celui de la place Sainte Marguerite et qui aurait la même destination. Toutefois, Mr Serre réserve expressément à la ville de Dax la faculté de disposer des eaux de la Fontaine Chaude pour tout autre objet et pour de concessions que la dite ville pourrait faire à des établissements de bains à eau, pourvus seulement de baignoires et à l'exclusion de tout autre appareil balnéaire"

            Les termes de ce contrat n'ont sans doute pas été placés sous les yeux de messieurs les membres du conseil municipal de la ville de Dax quand le 17 novembre 1873, le 9 février et le 20 mars 1874, ils ont pris délibération sur les demandes de MM Barbe, Séris et Marion puisqu'il a été accordé :

- à Mr Barbe une prise d'eau à la Fontaine Chaude;

- à MM Séris et Marion, des sources thermales et communales et la concession d'un terrain communal sur lequel ils sont autorisés à placer des tubes conducteurs des eaux de ces sources à leurs établissements.

            Or les Thermes (Romains) de Mr Barbe, les Thermes (Séris), les Baignots, personne n'en ignore à Dax, ne sont pas que des établissements de bains à eau, pourvus seulement de baignoires : les incrédules, si par cas il en existait n'auraient d'ailleurs pour se convancre qu'à lire :

1° - la description détaillée de l'organisation des Thermes (Romains)  insérée dans l'almanach Bottin pour l'année 1874 page 2493. "Département des Landes - arrondissement de Dax, Bains Thermaux - Barbe Julien (aîné) propriétaire et directeur de sources romaines, grand établissement thermal et hydrothérapique attenant au grand hôtel de la Paix, pulvérisation des eaux minérales, bains de siège et eaux minérales courantes lancées horizontales, douches ascendantes, bain de cercle, bains d'étuve à vapeur minérale naturelle etc...Lauquet, Marion, Thermes Sainte Marguerite, Séris

2°  - Pour les bains de Mrs Séris et Marion, l'inscription des moyens dont ils disposent affichée par leurs soins sur leurs établissements.Ayant toujours rempli vis-à-vis de la ville de Dax, les engagements que nous avons contractés envers elle le 6 avril 1870, ayant même volontairement aggravé par un sentiment de philantrophie bien placé, croyons nous, nos charges primitives, puisque nous savons largement étendre les bénéfices de la gratuité à d'autres que les indigents, nous venons aujourd'hui rappeler en termes respectueux au conseil municipal de la ville de Dax les conditions du contrat qui nous lie réciproquement et lui demander :

1° - que articulant les réserves par lui énoncées dans les délibérations du 17 novembre 1873, 9 février, 20 mars 1874 (et ce sans préjudice à craindre pour la ville de Dax) il veuille bien retirer à MM les Directeurs des Thermes (Romains), Thermes (Séris), des Baignots les concessions dont il a cru, à tort, pouvoir disposer en leur faveur;

2° - qu'ils veuillent bien nous adresser copie de la délibération certifiée qui sera prise sur l'objet de notre demande:

3° - qu'en cas, et sans nul doute, où satisfaction serait donnée à notre légitime réclamation qu'il veuille bien donner ordre que tous travaus déjà entrepris par les concessionnaires soient immédiatement suspendus, ... qu'ils soient détruits et qu'un procès verbal constatant leur anéantissement dressé par Mr l'architecte de la ville nous soit remis une copie certifiée par Mr le Maire de la ville.

            Telle sont, Messieurs, les appréciations que la situatin nouvelle qui nous al été faite par les délibérations du conseil municipal nous oblige à vous soumettre. Nous avons assez longuement discuté à une autre époque et devant un conseil  élu par la ville, les considérations pour lesquelles nous demandions à la cité les garanties qu'il nous paraissaient indispensables d'obtenir  de son concours pour nous jeter à nos seuls risques et périls dans l'entreprise téméraire d'une grande oeuvre qui peut réussir mais que toute la ville avait cependant abandonnée depuis de nombreuses années après y avoir sacrifié en pure perte un gros capital.

            L'avenir nous a trop démontré  combien étaient justes les prévisions par nous soumises en 1870 au conseil municipal de la ville de Dax pour que nous puissions renoncer à l'exercice des seuls droits qu'elle nous a concédés par acte public. Les Thermes Romains, tirant des Thermes de la ville de Dax,  son personnel de baigneurs, vous en paraîtront, nous l'espérons, une preuve éclatante. Nous comptons d'ailleurs sur votre esprit de justice, Messieurs, et nous croyons que mieux informés, vous voudrez, aussi bien que vos prédécesseurs, entourer de toute votre sympathie les immenses intérêts que nous avons engagés à Dax, dans notre grande oeuvre.  Seuls à la peine depuis 3 ans, nous les défendons par un travail constant, une activité incessante de sacrifices ruineux : ce labeur de toute heure ne peut-il donc enfin nous donner droit de cité ?

            Veuillez croire, Monsieur le Maire, Messieurs les membres du conseil municipal à nos sentiments distingués. Dr Delmas, Dr Larauza - le 8 mai 1874

 

Le 19 février 1875, (21 ans après l'achat), une affaire de bornage et de déversoirs entre la ville et les Bains Saint Pierre.  Sous la présidence du maire Honoré Henri Chalier, il est noté : que la commission spéciale nommée dans une précédente séance pour examiner les mérites des réclamations formulées par les consorts Lauquet dans leur mémoire transmis à Mr Le Préfet en date du 25/12/1874 s'est transportée sur les lieux.Un membre de la commission fait son rapport sur les conclusions desquelles, le conseil considérant :

- que les prétentions des consorts Lauquet relatives aux empiètements qu'ils prétendent avoir été commises par la ville sur leur propriété ne sont nullement fondées;

- qu'en effet à la date du 24 mai 1871 un bornage judiciaire eut lieu qui limite les propriétés respectives de la ville et des consorts Lauquet; - que des bornes furent posées en présence de toutes les parties; - que ce bornage fut également agréé par toutes les parties et qu'un procès verbal de bornage fut dressé par Mr le juge de paix du canton de Dax assisté de trois experts dont les noms figurent au dit acte; - qu'enfin un plan annexé au dit acte de bornage indique toutes les opérations faites ainsi que les frais payés par les deux parties; - considérant que les bornes existent encore aux points indiqués aux plan et procès verbal et que nul empiètement n'a été commis en dehors des bornes;

En ce qui touche les déversoirs :

Considérant que si l'un des déversoirs jette les eaux sur le terrain de la ville situé aux pieds des remparts, il n'en est pas moins vrai que les eaux tombant d'une grande hauteur peuvent surtout en temps d'orage occasionner des dégats à la propriété Lauquet;

- que d'ailleurs cet état de choses qui ne date que de 14 ans environ a aggravé la situation des consorts Lauquet;

- qu'il y a donc lieu de détruire ces déversoirs et d'amener les eaux sur la propriété de la ville;

En ce qui concerne le bornage de la parcelle de terrain expropriée par la ville aux héritiers Lauquet considérant qu'une tentative de bornage amiable a échoué par le refus des consorts Lauquet d'accepter la décision des experts que c'est le cas pour la ville d'actionner en justice les consorts Lauquet en bornage sur ce point seulement,le conseil municipal décide :

- qu'il n'y a pas lieu de prendre en considération la demande des consorts Lauquet en ce qui touche les prétendus empiètements commis par la ville sur leur propriété;

- qu'il y a lieu de détruire les déversoirs;- que Monsieur le Maire devra actionner les consorts Lauquet en bornage seulement de la parcelle expropriée qui confirme à l'assiette de la nouvelle rue. (rue du Théatre) (Notes : 1875, Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1872-1880, 1 D 16, page 196)

 

19 février 1875,  21 ans après l'achat des Bains Saint Pierre et 7 ans que Magdeleine Lauquet est veuve, une nouvelle demande de bornage est posée par le préfet,  suite au mémoire Lauquet de 25 décembre 1874, à propos de la construction de la rue du Théatre et de l'expropriation d'une partie des terrains des Bains Saint Pierre. Il ressort :

- que les prétentions des consorts Lauquet relatives aux empiètements qu'ils prétendent avoir été commius par la ville sur leur propriétés ne sont nullement fondées;

- qu'en effet à la date du 24 mai 1871, un bornage judiciaire eut lieu qui limite les prorpiétés de la ville et des consorts Lauquet;

- que les bornes furent posées en présence de toutes les parties;

- que ce bornage fut également agréé par toutes les parties et qu'un procès verbal de bornage fut dressé par Mr le juge de paix du canton de Dax  assisté de trois experts dont les noms figurent au dit acte; 

- qu'enfin un plan annexé au dit acte de bornage indique toutes les opérations faites ainsi que les frais payés par les deux parties; 

- considérant que les bornes existent encore aux points indiqués aux plan et procès verbal et que nul empiètement n'a été commis en dehors des bornes; ...

En ce qui concerne le bornage de la parcelle de terrain  expropriée par la ville aux héritiers Lauquet considérant qu'une tentative de bornage amiable a échoué par le refus des consorts Lauquet d'accepter la décision des experts que c'est le cas pour la ville d'actionner en justice les consorts Lauquet en bornage sur ce point seulement,

le conseil municipal décide :

- qu'il n'y a pas lieu de prendre en considération la demande des consorts Lauquet en ce qui touche les prétendus empiètements commis par la ville sur leur propriété;

- que Monsieur le Maire devra actionner les consorts Lauquet en bornage seulement de la parcelle expropriée qui confirme à l'assiette de la nouvelle rue. (rue du Théatre)

 

Que pense Jeanne Lauquet de ce bornage ?

Le bornage de 1871 est nul. D'abord, ma soeur ni mon beau frère n'y étaient pas ni au jugement ordonnant le bornage ni au bornage. Ensuite nous n'y avons pas adhéré du tout . Nous le prouverons par le recépissé que nous avons de la Préfecture, du mémoire qui demandait l'autorisation d'attaquer la ville au sujet de ce bornage. Il nous manque environ 600 mètres de terrain; puis la ville occupe environ 40 mètres de notre terrain pour le talus qui soutient le grand escalier. Vous le verrez car la palissade est posée sur les mêmes piquets que Mr Lartigau, ingénieur de la ville de Dax a fait poser d'après ledit bornage. Je n'ai pas vérifié si cette pose de palissade est conforme au plan du bornage, je m'en suis rapportée à la bonne foi de Mr Lartigau.

Depuis ledit bornage, la ville s'est encore emparée de notre terrain ainsi que je le prouverai car en effet les bornes étaient posées au pied du talus. Maintenant, elles sont couvertes par près d'un mètre à hauteur du chemin et tout le talus est sur notre terrain. (lettre de Jeanne Lauquet à Théodore Denis, collection privée Madelaine Jogan)

 

Les déversoirs

Le 19 février 1875,  une affaire de bornage  (cf à 1 - bornage) et de déversoirs entre la ville et les Bains Saint Pierre.  En ce qui touche les déversoirs : Considérant que si l'un des déversoirs jette les eaux sur le terrain de la ville situé aux pieds des remparts, il n'en est pas moins vrai que les eaux tombant d'une grande hauteur peuvent surtout en temps d'orage occasionner des dégats à la propriété Lauquet;

- que d'ailleurs cet état de choses qui ne date que de 14 ans environ a aggravé la situation des consorts Lauquet;

- qu'il y a donc lieu de détruire ces déversoirs et d'amener les eaux sur la propriété de la ville; le conseil municipal décide qu'il y a lieu de détruire les déversoirs..." (Mairie de Dax, registre des délibérations du conseil municipal, 1 D 16, page 196)

Aqueduc, gargouilles, quai rive droite 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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