top of page

LES MAISONS DE L'AVENUE SAINT VINCENT DE PAUL

à Droite, les numéros pairs

Une promenade tranquille dans l'avenue Saint Vincent de Paul, qui mène du pont de Dax à la gare,  permet de découvrir des très intéressantes architectures et des maisons anciennes.  La recherche de la date de construction de certaines de ces maisons a été infructueuse. Alors que pour la place Joffre, le service de l'urbanisme de la ville de Dax a pu communiquer la date de construction de certaines maisons, pour l'avenue Saint Vincent de Paul, il semble qu'il n'y ait pas d'archives assez anciennes mentionnant cela.

En partant du principe que le Sablar appartenait à Saint Paul lès Dax, j'ai aussi dirigé mes recherches aux service des archives de Saint Paul Lès Dax et à l'association des amis du vieux saint paul : sans succès. Il me reste donc le Service des Impôts Fonciers de Dax pour retrouver quelques dates de constructions de ces maisons sur l'avenue Saint Vincent de Paul. En attendant, faisons la visite des maisons de cette rue. Toutes les maisons de la rue n'ont pas été retenues mais seulement celles qui présentent un caractère intéressant. Si d'autres maisons de cette rue vous plaisent, dites le nous en prenant contact à travers ce site.

 

Comme pour le côté gauche de la rue, les rez de chaussée des maisons sont souvent occupés par des magasins. En cela se continue la tradition commerçante de cette rue. Seulement, les commerces changent souvent d'objet et de propriétaires. Vous trouverez peut-être d'autres commerces que ceux cités.

 

du pont, à la gare  - les numéros pairs  sur le côté droit de la rue (le chiffre après le n° de la rue est le n° du plan cadastral)

juste après le pont, débouche une rue : la rue de la Tannerie que l'on retrouvera dans le circuit n° 5

Les maisons mentionnées ci-dessous présentent un aspect intéressant; certaines ont été groupées afin de la voir dans un ensemble et de respecter leur architecture car certaines d'entre elles ont été divisées en plusieurs logements alors qu'à l'origine elles appartenaient à la même famille. 

aux n° 8/10(99AI) -  cette maison à la façade rénovée figure sur beaucoup de cartes postales anciennes. Elle est la seule maison en brique rouge avec chaînage d'angle et encadrements de fenêtre en blanc mais surtout elle possède une tour qui attire le regard et fait se poser beaucoup de questions ! Pourquoi avoir construit cette tour et à quoi elle sert ? 

 

                                                                                             le 8/10 avenue de Saint Vincent de Paul autrefois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La maison a été construite par Eugène MORAS vers les années 1900 peut-être un peu avant compte tenu des charrettes. Eugène Moras était commerçant en gros et en détail de pains de sucre et autres denrées “des colonies”. C'était très recherché et c'était la mode.  Sur la façade il y a de haut en bas : “DENRÉES COLONIALES EN GROS – Eugène MORAS / Charlotte ? de SAINT JEAN (c’était le nom de sa femme) & LAFARGUE. Au rez de chaussée à gauche, il y a DUTOUYA MODES et à droite l’entrée du magasin d’alimentation en gros. Puis l'immeuble a évolué. Vers 1910-1915, Monsieur Moras a vendu son affaire, qui a été conservé par Mr Lafargue et est devenu une droguerie avec la succesion de différents commerces dont  une fabrique de liqueurs, puis un magasin de modes modes,  jusqu'au au jour ou Mr Lafargue a vendu son affaire et que l'immeuble est devenu une quincaillerie. Aujourd'hui cet ensemlble est un immeuble d'habitation dans les étages,  avec au rez de chaussée : un laboratoire d'analyses médicales et une société d'intérim.

 

Il fallait résoudre la question de la tour derrière l'immeuble ? était-ce un ancien silo à grain ?  une tour d'observation ??  C’est grâce à Madame Brigitte Coudanne, habitant dans cet immeuble et au Dr Peyresblanques que la question trouvera la réponse. C’est le riche épicier en gros, (notamment du sucre en pain),  Moras, qui a fait construire la maison du n° 8/10 de l’avenue Saint Vincent de Paul vers 1900. Il avait des représentants dans toute la France. C’est sa femme qui a demandé la construction de la tour (qui n’a jamais servi à rien) sinon à faire de l’esbrouffe pour la galerie comme l’on dit. Il se trouve que les personnes de la bonne société bourgeoise de Dax, à cette époque, méprisaient tout ce qui se passait de l'autre côté du pont et en particulier les fortunes du négoce, dit-on.  Aussi, la femme de Mr Moras  a été  brocardée  et traitée de “baronne du sucre” dont son mari faisait le commerce avec les colonies. Ce n’était pas un silo à grains comme je le pensais mais le caprice de la femme de l’épicier en gros. Ensuite au rez de chaussée, il y a eu un pharmacien MORAS dont la fille s’est mariée avec le maire de Logrono, Fernando Trevirano. C’est comme cela qu’en 1960, le maire de Dax, Max Moras qui était de la famille a provoqué le jumelage de Dax et de Logrono en Espagne. Lors d’une cérémonie en 2011, le maire Mr Bellocq rappelait le jumelage de 1960 de Dax et Logrono en signalant la relation étroite qui reliait Max Moras avec le maire de Logrono de l’époque, Fernando Trevirano.  

 

le 8/10 avenue Saint Vincent de Paul aujourd'hui

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le 12/14

 

le n° 16(96AI)  présente 3 beaux balcons en ferronnerie très ouvragés, une frise décorative sous le toit ainsi qu'un toit mansardé en ardoise avec des lucarnes signant une maison bourgeoise du début du siècle.

Une photo ancienne montre comment était cet endroit au niveau du n° 16 et en face du n°17 (qui a été conservé alors que les habitations avant le n° 17 ont été détruites en 1970 pour construire l'immeuble "le Goya"). 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

le 18

 

le n° 20(94AI) présente au 2ème étage, deux balcons sur corbeaux en fer forgé ouvragé et  au 1er étage, deux garde-corps aux fenêtres en fer forgé travaillé ainsi que des encadrements en pierre au rez de chaussée et aux fenêtres des deux étages avec des impostes . Bien que dénaturant un peu l'ensemble architectural, le magasin a respecté l'ensemble décoratif au rez de chaussée.

 

le 20b

 

du n° 22(92AI) au 26b   C'est une  ancienne maison de commerçant toute en longueur. Elle présente une porte avec imposte simple (pierre saillante au dessus d'une porte). à remarquer l'unité du premier étage avec des ouvertures identiques.

 

 

à l'arrière du n° 22, dans une impasse (92AI) -  on se croirait se retrouver dans le Midi avec sa terrasse surélevée, son mur ocre et ses palmiers. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les  n° 28(90AI)et 28b-(91AI) présente des lucarnes en chiens assis, des persiennes, des garde corps en ferronnerie, avec un imposte sur la porte d'entrée décorée de fer forgé et une corniche décorative, des murs et encadrements de fenêtres en pierre en relief ; Au rez de chaussée un restaurant portugais et une société d'intérim sont d'aménagement plus récent.  C'est un immeuble à la décoration recherchée

 

le n° 30  

 

le n° 32-(34AI)  présente une rénovation récente d'un ancien immeuble tels qu'il était autrefois.

 

le n° 34

 

le n° 36

 

le n° 38-(37AI)  est un immeuble en crépis beige et chainage d'angle blanc. Il présente 3 balcons en ferronnerie (2 petits et un grand)  , avec corbeaux sous le grand balcon au 1er étage, des  portes-fenêtre  avec imposte et encadrements en pierre en relief et volets persiennes. C'est un immeuble d'habitation avec un restaurant "le riad" au rez de chaussée. La barre saillante sur la façade est l'éclairage public mis là après la rénovation de la rue. On retrouve ce modèle d'éclairage sur plusieurs maisons de la rue.

 

le n° 40-42-(39AI)  est l'ancienne droguerie Dutouya,  fermée aujourd'hui

 

les n° 46(41AI) - 48(42AI) - 50(43AI)  ont été groupés sur la photo car ils sont en escalier et présentent un ensemble interessant.

 

Le n°46 présente au rez de chaussée une porte et une fenêtre  avec imposte, un balcon en ferronnerie sur deux  consoles entourant la fenêtre du rez de chaussée et une  porte-fenêtre au 1er étage avec encadrement sculpté de forme triangulaire. Cette maison présente une architecture intéressante. 

 

Le n°48 présente une porte d'entrée avec imposte, des encadrements de fenêtres en pierre identiques au chaînage d'angles et un balcon en ferronnerie au 1er étage et deux plus petits au 2° étage. Il possède une corniche décorée et comme sa voisine présente une architecture recherchée. La boutique au rez de chaussée ne nuit pas à l'harmonie de l'ensemble.

 

Le N°50 est nettement plus sobre que ses voisines bien qu'il présente au 1er  et au 2° étage des impostes triangulaires décoratives sur les fenêtres et deux cheminées sur le toit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les n° 52 (44AI)  et 54(AI) étaient probablement un seul bâtiment à l'origine; cela se voit à lacontinuité du toit, 

de la corniche décorative et au chainage d'angle et des fenêtres.

Cet immeublea été partage en deux avec au 52 ajout  d'une porte avec imposte, d'un balcon en ferronnerie.

Au 54 le rez de chaussée a été totalement modifié pour installer deux commerces

 

 les 60 et 62(234AI) sont le même immeuble partagé en deux où l'harmonie a été maintenue sans installation

de commerces au rez de chaussée. On trouve 2 portes avec imposte, desencadrements de fenêtres en pierre

et chainage d'angle. Au premier étage, un balcon en ferronnerie sur corbeauxde soutien et encadrement de  

fenêtre avec imposte ainsi qu'une  corniche décorative donnent une impression architecturale harmonieuse 

 

le 66(50AI)  présente un rez de chaussée, un étage avec des combles aménagés (avec petites fenêtres, volets et garde-fou en ferronnerie). Tous les encadrements de fenêtres et de portes ainsi que le chaînage d'angle sont en pierre apparente. C'est le siège du Petit hôtel.

 

les 72(227AI) - 74(230AI) - 78(237AI) -  (ci-dessous)présentent une architecture intéressante et ancienne et ont subi les divers remaniements du cadastre au fil des siècles. On peut remarquer que du n° 72 au 78. c'est le même bâtiment avec sa toiture en continuité, les mêmes ouvertures au 1° étage (avec encadrement de fenêtres en pierres apparentes)  et ses ouvertures d'aération sous toit. C'est une architecture typique de cette rue et de la région. Le rez de chaussée a été organisé en commerces : au 70, le restaurant" Perle de Chine", au 72 -  l'agence immobilière "Aky", au 74 - un café, "le bixtrot", (qui a gardé l'entourage de son entrée en pierre apparente),  au 76 - un boucher charcutier, au 78 - "le bar le sablar" (avec rez de chaussée en bardage). Il est possible que lors de votre visite vous trouviez un autre commerce à la place de ceux cités ci-dessus. Les remplacements de commerces se font très rapidement au Sablar surtout depuis la rénovation de la rue qui rend difficile le stationnement. Comment se présentait cet espace, il y a 100 ans.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le 80(182AI) est un immeuble avec beaucoup de charme, de couleur ocre rosé. Il présente une porte d'entrée  avec imposte et un encadrement décoratif  de fenêtre du 1er étage avec garde-corps en ferronnerie ainsi que des décorations en céramique sur façade. 

 

du 88(61AI)  (restaurant Saveur des Iles) au 94(63Al) (tabac-le Pharaon)  il semblerait que ce soit un même corps de bâtiment (Rch+ 2 étages et combles aménagés)  avec au fil de sannées des modificatons selon les propriétaires :

- au 88 un crépis beige fait ressortir la pierre apparente autour des fenêtres et au 2° étage les volets s'ouvrent en persiennes vers l'avant. Les garde corps sont en ferronnerie;. Le rez de chaussée est en pierre apparente

- au 90 et 92(62AI)  (magasin eurofilm et boutique des férias), les volets ont été conservés en l'état, les garde-corps sont en ferronnerie  et le crépis blanc recouvre les encadrements de fenêtres.

 - au 94(63AI) (tabac le Pharaon), la porte du rez de chaussée possède une imposte les volets ont été remplacés par des volets roulants et l'encadrement en pierre apparent des fenêtres a disparu sous le crépis blanc. Il existe deux petites cours privées du 90 au 98

 

- au 96 et 98

 

 

 

 

 

ci-dessus la frise décorative du n° 80. qui apporte  avec l'encadrement en pierre de forme cintrée, et la frise sculptée sous le toit, un petit air art déco d'autant plus que la devanture du magasin respecte cette forme cintrée.

 

Les N°110(65AM) - n°114(64AM) - N°116(63AM) - n°118(62AM) - n°120 (61AM)  (voir ci-dessus) forment un ensemble de bâtiments disparates mais intéressants dont certains présentent un chainage décoratif d'angle.

 

le n°110-110b(65AM)  présente une grande vitrine au rez de chaussée et de beaux encadrements de fenêtres au ler étage avec imposte ainsi qu'une corniche décorative et un chainage d'angle

 

le n°114((64AM) présente un rez de chaussée et 2 étages. Le jeu des couleurs fait ressortir cet immeuble tout en longueur : rez de chaussée gris foncé, murs des étages beige clair et cainage d'angle aussi de deux couleurs, gris foncé aurez de chaussée et blanc dans les étages. Les fenêtres ont des impostes avec un garde corps au 2° étage et une corniche décorative.

 

le 116(63AM) est le plus petit de cet ensemble. Il présente un étage et des combles avec deux petites ouvertures et volets ainsi que deux entrées au rez de chaussée dont une vitrine de magasin

 

le 118(62AM) présente  1 étage avec combles et pas de volets. Les ouvertures ont un encadrement en pierre apparente. Deux portes d'accès au rez de chaussée

 

le120(61AM) est particulier. Il présente sur un rez de chaussée et un étage, des combles avec de grandes lucarnes en chien assis (avec volets roulants plus grandes que les fenêtres du 1er étage qui n'ont pas de volets mais un encadrement simple en pierre) et vitrine au rez de chaussée. Cette architecture étonnante fait se demander l'intérêt de ces deux lucarnes ?

 

Les 124(57AM) - 128(146AM) - 130(55AM) forment un ensemble au bout de l'avenue Saint Vincent de Paul non loin de la gare

 

le 124(57AM) présente un rez de chaussée (avec deux bureaux)  et deux étages. Ses murs sont enduit en topal arasé beige. La façade présente 8 fenêtres avec un encadrement blanc

 

le 128(146AM) est le plus grand bâtiment de cet ensemble. Il présente un rez de chassée, deux étages et des combles. L'imposte surla porte d'entrée est identique aux impostes au dessus des fenêtres des rez de chaussée, 1er et 2ème étages. Un balcon avec ferronnerie et porte-fenêtre  au 1er étage apporte un touche d'équilibre dans ce bâtiment de 10 fenêtres. Un soupirail donne accès à la cave et donne à penser qu'il s'agissait à l'origine de la maison d'un négociant. 

 

le 130(55AM) présente un rez de chaussée, 2 étages et des combles. Des volets roulants avec caissons ont été posés au 1er et 2ème étages. les combles ont des garde corps en ferronnerie. Le magasin du rez de chaussée est un boulangerie.  

 

 

Depuis le n° 130 (boulangerie) jusqu’au n° 158 (Caisse Régionale d’assurances maladie d’Aquitaine (Crama,) et à la rue de la Gare,   on trouve au numéro 132, Aliénor Hertz, au n° 134, les chalets de la braconne (Foresta) bricolage, au n° 142, garage automobile, au n° 148 les cycles Vincent Neury

Tout cet ensemble des bâtiments a été totalement remanié.

 

Là où se trouvaient

-l’épicerie Eva,

-l’usine Labéguerie,

-le marchand  de musique,

-le restaurant Biscaye,

-les huiles Hafa,

-Hontarède épicerie bistrot

 

 on trouve aujourd’hui, dans cet espace sans charme mais dans l’air du temps :

-   des parkings, quelques bâtiments commerciaux en préfabriqué et des   garages automobiles.    

bottom of page