top of page

   Circuit sur l'avenue Saint Vincent de Paul du pont à la gare

                                     

                                      D I A P O R A M A 

 

 

Vous pouvez modifier ce diaporama automatique  (les images passent toutes les 8 secondes) 

en cliquant sur les flèches de chaque côté qui apparaissent quand vous sélectionnez l'image

 Vous pouvez agrandir les photos et les mettre en pause  en cliquant dessus.

L'avenue Saint Vincent de Paul (anciennement nommée rue ou boulevard du Sablar ou rue de la gare  - En 1935 : confirmation du nom actuel)

Cette grande rue vaut la visite à elle seule tellement elle est très animée et un lien essentiel entre Saint paul lès Dax et Dax.  S'étendant du vieux pont à la gare, elle est contemporaine de la construction de la gare. Elle est l'axe principal de l'entrée dans Dax par le nord et elle est devenue dacquoise avec le Sablar tout entier en 1861 sur ordre de Sa Majesté, Napoléon III. Elle porte le nom d'une grande "figure" landaise qui a non seulement marqué son temps mais tous les temps, le landais Vincent de Paul. 

Le plus illustre des landais. né à Pouy [aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul], avril 1581 - mort à Paris, 27 septembre 1660). Sa naissance en avril 1581 est quasiment certaine, bien que I'on ait penché longtemps pour 1576. Le hameau natal de Pouy est aujourd'hui inclus dans la commune de Saint-Vincent-de-Paul, tout près de Dax. De la maison natale « Ranquines », il reste I'emplacement certain et une partie des matériaux ayant servi à reconstruire la batisse actuelle. Le chêne actuellement vénéré est bien contemporain de Monsieur Vincent (selon I'appellation en usage au dix-septième siècle) qui signait lui-même « De paul ». A partir de 1595 il fait ses études a Dax, grâce à l'aide de Monsieur de Comet dont la maison existe encore , rue des Fusillés à Dax. En 1596, il reçoit la tonsure et les premiers ordres mineurs dans la collégiaIe de Bidache (alors dans le diocèse de Dax). Puis il poursuit ses études théologiques à Toulouse entre 1597 et 1604. 

     En 1598, après la mort de son père, il reçoit le sous-diaconat et le diaconat à Tarbes. Le 13 septembre 1600, il est ordonné prêtre à Chateau-I'Evêque, résidence de campagne des évêques de Périgueux, par François de Bourdeilles. II est ordonné à dix-neuf ans, ce qui est tout a fait irrégulier. A-t-il menti sur son âge pour être ordonné plus vite  ? II est vrai que les vicaires généraux avaient donné leur accord pour cette ordination et que les dispositions du Concile de Trente (qui exigeaient vingt-cinq ans) n'étaient pas encore reçues en France. « Si j'avais su ce que c'était que le sacerdoce quand j'eus la témérité d'y entrer ... j'aurais mieux aimé labourer la terre que de m'engager à un état si redoutable ». II est nomme curé de Tilh, mais la place est prise par un concurrent. Après un premier voyage à Rome, iI reprend ses études à Toulouse. II se rend à Marseille en 1605 pour y poursuivre un débiteur et à partir de là, sa vie comporte trois ans totalement inconnus. II a lui-même expliqué ce "trou" par une captivité en Barbarie (Afrique du Nord) mais cela parait aujourd'hui peu vraisemblable.

Après un second voyage à Rome ou il ne veut pas rester, il arrive à Paris en 1608. Son idéal à cette époque de sa vie n'est que de rechercher « une honnête retirade ». II acquiert I'abbaye de Saint-Léonard de Chaumes (diocèse de Maillezais) qui est en ruines et qui ne lui vaut que des dettes. En 1612, il est nommé curé de Clichy et, en 1613, précepteur dans la famille de Gondi. C'est lors d'un séjour sur les terres des Gondi, en Picardie, qu'il reçoit un choc spirituel qui sera déterminant pour sa conversion: la confession d'un vieux paysan à Folleville, qui lui révèle la misère spirituelle et morale des campagnes françaises et I'ignorance et la négligence d'une partie du clergé. C'est pour lui l'intuition profonde de I'oeuvre à accomplir pour le soulagement des misères matérielles et morales du peuple de France et pour la formation intellectuelle et la sanctification du cIergé. Tels seront désormais les deux axes profonds de toute son activité, .

     En1617, il est nommé curé de Chatillon-des-Dombes. II y est accueilli à coups de pierres par une population qui n'a pas de curé depuis des années, l'église étant transformée en étable.  II y organise une premiere ébauche des « Dames de la Charité » pour soulager les misères les plus criantes. Au mois de décembre, il revient a Paris. II se consacre à des missions dans les campagnes et rencontre saint François de Sales. En 1619 il est nommé aumonier général des galères. En 1623, il revient pour la première et dernière fois à Pouy et obtient sa licence en droit canonique. Le 17 avril 1625, il fonde la congrégation de la Mission (Ies Pères Lazaristes) dont les deux travaux essentiels sont les missions dans les campagnes et la formation du clergé. La mission s'installe à Paris dans le prieuré de Saint-Lazare (d'ou viendra I'appellation populaire de la congrégation) et développe les missions dans toute la France. Un couvent de Lazaristes  existe sur les hauteurs de Dax, près du bois de Boulogne, rue des Lazaristes.. Le 29 novembre 1633, fondation avec Louise de Marillac des Filles de la Charité. En 1638 débute à Paris I'oeuvre des enfants trouvés. A partir de 1645 il prend comme secrétaire Ie frère Ducournau, d'Amou.

     A cette époque commencent les fondations hors de France: Gênes, Turin, Alger, Tunis et Madagascar. En 1652, chaque jour, dix mille pauvres sont nourris à Saint-Lazare et quinze mille sont secourus dans Paris. Monsieur Vincent est alors membre du conseil de Conscience et favorise de tout son pouvoir la nomination d'évêques saints et zélés, comme Alain de Solminhiac, à Cahors. En 1660, alors qu'iI prépare une fondation en Chine, Monsieur Vincent meurt Ie 27 septembre a 4 h 45 du matin. Le « grand saint du grand siècle », selon le mot de I'abbé Henri Brémond, est aussi le plus connu des Landais. L'humble berger de Pouy a cotoyé les plus grands personnages de son siècIe, conseillé les rois et les princes, assisté Louis XIII sur son lit de mort. Le jeune ambitieux a connu son chemin de Damas pour devenir l'infatigable apôtre des plus deshérités. Ayant renoncé à la course aux bénéfices, il a vu passer entre ses mains des sommes colossales destinées à soulager la misère. Très moderne en cela, il a entrevu que I'évangelisation demandait la mise en route de milliers d'hommes et de femmes dévoués à l'apostolat, mais qu'elle exigeait aussi un clergé nombreux et saint. A la fin de sa vie, dans un entretien familier, la reine Anne d'Autriche le félicitait pour son oeuvre. II récriminait, évoquait sa paresse : « Qu'auriez-vous donc voulu faire de plus, Monsieur Vincent ?» - « Davantage ! ». Les Landes n'ont donné - à ce jour- qu'un seul saint, mais il est de taille. (memoire des Landes - Bernadette Suau)  

 

 

L'AVENUE SAINT VINCENT DE PAUL AUTREFOIS ET AUJOURD'HUI

 

          Cette avenue portait le nom de rue ou boulevard du Sablar. Sillonnée par le tramway du réseau Béarn-Chalosse, c'est un des espaces commerciaux de la ville; la plupart des immeubles sont occupés par des boutiques, des entrepots ou des petites industries. L'activité commerciale est décuplée, d'une part par l'arrivée du train en 1854 et par la création des gares de voyageurs et de marchandises et d'autre part par les importants marchés aux bestiaux et produits de la forêt au Sablar. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

         

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Selon le Docteur Peyreblanques, un dacquois, grand érudit et fin connaisseur du patrimoine de la ville, "l'avenue Saint Vincent de Paul est construite sur l'ancien accès romain (Bordeaux, Dax, Pampelune). Au départ, côté Adour, le pont romain a été construit dans l'axe de la route avec un petit décalage au début de la rue Saint Vincent de Paul.

          Au 18° siècle, au début de la rue, il y avait la tannerie royale et l'hôpital du Saint Esprit dont la chapelle se trouvait au début du pont à droite en allant vers la gare. Cet hôpital a été détuit en 1779. Cette rue s'appelle encore aujourd'hui rue de la Tannerie.

         Courant 19° siècle, c'est la grande époque des marchés de bois et de résineux. La Bourse de Dax avec celle de Savannah en Géorgie (côté sud des Etats Unis) étaient les seules à fixer les cours des produits résineux. Les transactions se faisaient au café de la Bourse. Il était habituel de voir tous les samedis – jusqu’en 1939 – les ventes se faire à la criée portant sur des wagons d’essence de térébenthine ou de colophane qui partaient en Allemagne, en Hollande, en Italie,... Les acheteurs étaient en relation directe avec le deuxième marché mondial : Atlanta aux États-Unis. Les cours s’établissaient ainsi tous les samedis. De même pour les bois – les fortunes se faisaient et se défaisaient en une séance, Les négociants se retrouvaient au café de la Bourse le samedi pour faire les prix. Vers 1920/1925, il restait deux villes où avaient lieu les cours du bois et des résineux : Atlanta aux Etats Unis et Dax. Les marchés se concluaient à la main. Si un négociant n'honorait pas son contrat, il était exclu de la bourse de Dax. La bourse des résineux a fermé après 1939. Outre le commerce du bois, à cette époque, Dax était déjà une ville très commerçante. Il y avait des manufatures de vêtements,  des épiciers en gros, Mora et Lafargue (cf n°8/10 de l'avenue Saint Vincent de Paul), Labéguerie et de nombreuses magasins d'alimentatin de proximité."

 

 Le café de la bourse se trouvait à l'entrée de l'avenue saint vincent de Paul, vers l'Adour dans l'immeuble Largeteau,  au rez de chaussée. Actuellement, c'est l'immeuble "le Goya" qui a pris la place. On peut voir sur les photos ci-dessous, la foule devant le café et un groupe de négociants dont il est dit en anglais : group of dealers, exporters and manufacturers of naval stores, of Dax exchanges. A cette époque, Dax (et son port le sablar)  était un centre international  florissant pour le commerce.

la café de la Bourse - à gauche de la photo

       trois vues interessantes de l'évolution de l'avenue saint vincent de paul   

bottom of page