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Les crues au sablar

Avant de parler des colères de l'Adour, en temps de fonte des neiges et de pluies abandantes, parlons un peu du fleuve  Adour qui traverse Dax et qui met le quartier du Sablar sur la rive droite

 

"...L'Adour est un fleuve du bassin aquitain dans le sud-ouest de la France, classé site Natura 2000. D'une longueur de 307,1 km (en France : 308,8 km), il prend sa source dans le massif pyrénéen du Pic du Midi de Bigorre, au col du Tourmalet (Hautes-Pyrénées) et se jette dans l'océan Atlantique après Bayonne, à Tarnos (Landes) pour la rive droite et Anglet (Pyrénées-Atlantiques) pour la rive gauche. En gascon, adour (terme ancien) signifie « source », « cours d'eau » et adourgà ou adorgar signifie « irriguer »... L'Adour se forme dans la vallée de Campan en Haute-Bigorre de la réunion de trois torrents :l'Adour de Payolle, du massif de l'Arbizon (2 831 m), l'Adour de Gripp, du massif du pic du Midi de Bigorre (2 877 m) l'Adour de Lesponne, du massif de Lascours (2 488 m). L'Adour s'écoule vers le nord sur près d'une centaine de kilomètres à travers les Hautes-Pyrénées jusqu'au département du Gers. Là, il s'oriente vers l'ouest, contournant le vignoble de Madiran, et rejoint le département des Landes où il sépare les coteaux prépyrénéens de Chalosse (au sud) des Landes de Gascogne (au nord).(17000 m2). Il est rejoint à Port-de-Lanne par les Gaves réunis, de débit supérieur, qui apportent les eaux du Lavedan, du Haut-Béarn et de Soule. Puis il se jette dans l'océan Atlantique entre les Pyrénées-Atlantiques (Anglet) et les Landes (Tarnos). Autrefois, l'Adour se terminait par un delta correspondant au Maremne, autour de son estuaire principal de Capbreton. Son exutoire actuel dans l'Atlantique, à hauteur d'Anglet, lui a été donné en 1578. L'Adour est un des rares fleuves européens à posséder encore des frayères à saumons..." Pour en savoir plus consulter le site internet  

 

http://www.valdadourmaritime.com/adour_affluents

 

"Depuis l’époque préhistorique, Dax a constitué le point de jonction de deux zones géographiques d’économie différente, mais de même langue, séparée par le fleuve Adour. Comme il existait un lieu de passage, la roque de Milan, les Romains y établirent un pont, point médian de la route des Antonins entre Bordeaux, l’Aquitaine et la Gaule, et Pampelune et l’Espagne. Cette route a perduré, suivie tant par Charlemagne que les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, les évêchés de Bordeaux, de Dax et de Pampelune se rejoignant à son niveau.Cet axe vertical routier était rejoint à Dax par la voie horizontale fluviale de l’Adour. En effet, pendant des siècles, l’Adour était pratiquement le seul axe commercial et le pont de Dax le seul passage pour traverser le fleuve, car ce dernier s’étalait dans ses barthes marécageuses formant barrière (Les barthes de l'Adour -du gascon barta : broussailles dans un bas-fond humide- sont les prairies marécageuses du fleuve Adour- cf http://www.valdadourmaritime.com/adour_affluents/barthes.htm). Dax, fortifiée par les Romains est donc, pendant des siècles, ville-pont, ville-port, ville-marché et ville épiscopale : stratégique, commerciale, administrative et religieuse.

La rencontre des deux régions économiques en un lieu de jonction protégé ayant un débouché commercial vers l’ouest avec le fleuve a bien évidemment généré l’existence d’un port bicéphale ; au nord le port de Marensin, au sud, en face, le port de la Chalosse. Il avait une double activité : la vente des produits locaux : au port de Marensin, côté Sablar (rive droite)  : le bois de pin, la résine, brais, le goudron, le miel, le seigle, le millet, les moutons,...Au port de la Chalosse, côté (rive gauche)  : le bois de chêne, le vin, les volailles, le blé, les porcs, le bétail (bovins), le bitume,...le péage des produits amenés par le fleuve qui souvent changeaient de mains ; beaucoup partaient vers l’ouest, Bayonne et la mer.

L’importance des marchés est mentionnée tout au long de l’histoire. Au XVIII° siècle, Dax pour l'Intendant d'Étigny est « un grand centre commercial », « un des marchés les plus considérables du royaume » ...Passent ainsi les trains de bois de la Petite Lande, chargés parfois des petits fûts d’eau de vie d’Armagnac ou de vin de Mugron ou de Hinx. Lorsqu’au XIXe siècle, la distillation permit une utilisation plus rationnelle de la résine, Dax reste le marché de résineux en France, et resta le seul à partir de l’"Entre-deux-guerres". Les transactions se faisaient au café de la Bourse, au Sablar,  avenue saint Vincent de Paul. Il était habituel de voir tous les samedis – jusqu’en 1939 – les ventes se faire à la criée portant sur des wagons d’essence de térébenthine ou de colophane qui partaient en Allemagne, en Hollande, en Italie,... Les acheteurs étaient en relation directe avec le deuxième marché mondial : Atlanta aux États-Unis. Les cours s’établissaient ainsi tous les samedis. De même pour les bois – les fortunes se faisaient et se défaisaient en une séance, le Sablar vivait intensément. Cette activité a été laminée par la Seconde Guerre mondiale avec l’effondrement de résinage, tué par la chimie de pétrole." (Wilipedia)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On ne peut pas  donc pas résumer l'Adour à ses colères et ses crues même si il est intéressant d'en parler et elles provoquent quelques soucis aux habitants de Dax et des autre villes et villages.

 

Les grandes crues ont lieu le plus souvent lors de la combinaison de deux phénomènes : précipitations exceptionnelles et fonte des neiges. Elles sont accentuées par le freinage de l'écoulement (marées et vents contraires) et l'apport plus ou moins important des affluents.Elles se produisent généralement vers la fin de l'hiver, et au début du printemps. La montée des eaux est assez lente dans le secteur aval grâce à la large vallée d'inondation (barthes).La plus importante des crues de l'Adour a été celle d'avril 1770 (6.80 m à Dax). Celle de février 1879 fut assez catastrophique (6.25m à Dax), puisqu'on dénombra 800 fermes et maisons sous l'eau, entre Dax et Bayonne complètement isolée du reste de la France. On retiendra également les crues de 1910, 1930, 1935 mais surtout celle de 1952 (6.50 m à Dax), qui sert de référence centennale en matière de réglementation pour protection de l'habitat en construction. La dernière crue importante date de 1981 (6.05 m à Dax). Des endiguements de plus en plus importants sont destinés à se protéger des inondations à venir. S' il semble qu'elles se raréfient, on peut toujours redouter les caprices d'un fleuve. cf http://www.valdadourmaritime.com/adour_affluents/grandes_crues.htm

 

La construction des digues autour de Dax, à partir de 1938 et de 1961 où des ingénieurs de Hollande vinrent donner leurs conseils, permet  à l'Adour de s'étalier et de ne pas craindre une montée des eaux dangereuse mais un risque est toujours possible par rupture de mur de soutènement ou de canalisations et par la passage des eaux du fleuve par les égouts.  (cf  voir photos de l'inondation du centre ville de Dax en 2014)

 

 

 

 

 

 

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