VISITES DES RUES DE DAX A PIED
AU QUARTIER-DE-LA-TORTE
circuit 1 : autour de la rue Paul LAHARGOU
Le début du circuit (à pied ou à vélo) délimité par la rue Paul Lahargou, la rue Joseph de Laurens et la rue du Grand Parc. se fait au carrefour des routes nungesser et coli, route de la Parcelle et 50 rue Paul Lahargou.
Vous pouvez vous y rendre par le bus couralin n° 3 qui s'arrête à Compostelle devant le n° 41 rue Paul Lahargou.
Départ : à la hauteur du 50 rue Paul Lahargou au niveau du carrefour.
1 - Prendre la rue Paul Lahargou nommée en 1961 (837 m).
Cette rue Abbé Paul Lahargou dans ce quartier que les anciens appellent encore quartier CENDRILLON porte depuis plus de 100 ans l'histoire de la ville de Dax dans l'enseignement, dans le développement de la religion catholique et la Révolution avec la séparation de l'Eglise et de l'Etat jusqu'à la construction du nouvel établissement privé catholique "Saint Jacques de Compostelle" et l'urbanisation du quartier à partir de 2006.
Avant 1905, la famille Campet habitait cet endroit, au sud de Dax dans un ferme entourée de 11 hectares de terres. L'histoire raconte que lors d'une partie de cache- cache, une demoiselle de la famille perdit son soulier... qui fut retrouvé par un jeune homme... La ferme Campet devint la ferme cendrillon.
En 1905, le collège Saint Vincent et le grand séminaire sont récupérés par l'Etat qui les transforme en école publique, laïque et obligatoire. Le directeur du Collège Sant Vincent, lance un appel à la générosité vers les anciens élèves. Le Général Campet, grand militaire de la guerre de 1914, offre la propriété de Cendrillon et ses 11 hectares. Dans les années 1910, le collège du Sacré-Coeur, payé par les anciens élèves est construit. Il s'appellera CENDRILLON.
Si ce quartier est resté "endormi" pendant des décennies et la rue Paul Lahargou ressemblait à une petite route de campagne. En 2006, devant la demande de nouveaux logements (le quartier devait loger près de deux mille habitants supplémentaires), la rue Lahargou et ses voisines ont été rajeunies, bitumées, plantées d'arbres avec des emplacements de statinnements, un mobilier urbain, une piste cyclable.
Paul Lahargou, prêtre français, grande figure de Dax, né à Labastide d'armagnac 21 fevrier 1855 et décédé à Dax, 2 janvier 1942. Ordonné prêtre en 1881, il est licencié en lettres en 1883 à Toulouse et en 1892 à Bordeaux. Il commence son enseignement au Collège libre de Saint Vincent à Dax qu'il dû rétrocéder à la ville lors de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. En 1912, il fait construire en moins d'un an, le collège Notre Dame du Sacré coeur dont il devint le Supérieur. Il était membre de la Société de Borda de 1893 à 1942.
VOIR
Ce collège, devenu aujourd'hui, Saint Jacques de Compostelle, au 46 rue Paul Lahargou, fruit de la réunion des deux établissements privés catholiques de la ville de Dax, Saint-Joseph et Cendrillon, reste dans le souvenir de beaucoup d'anciens de la ville de Dax comme le Collège CENDRILLON ...dont le nom viendrait d'une jeune fille y ayant perdu sa chaussure un soir de fête.
LIRE :
- Paul LAHARGOU, Messire Jean-Louis de Fromentières, évêque. et seigneur d'Aire, prédicateur ordinaire du roi, 1632-1684, étude biographique et critique, Paris, 1892 (thèse de doctorat)
- Paul LAHARGOU, Trois siècles d'enseignement à Dax : Le grand séminaire de Dax et le collège de Dax, 2 vol., Paris, 1909
- GAYON Jean, "Mgr Paul Lahargou (1855-1942) et la vie quotidienne au collège de Dax aux années 20
- MEMOIRE DES LANDES - Bernadette Suau - , Dictionnaire biographique, 348 p., ill., relié, Mont-de-Marsan, 1991
- Bulletin de la société de Borda, 1942, III, IV et 1984, p. 633-650
- Galerie des Landais, t. 6, p. 122-125, t. 7 p. 261.
sites internet :
2 - rue Hector DU POY nommée en 1961 (221 m.)
Cette rue manifeste l'histoire d'une importante famille propriétaires terrains de la Torte, les du Poy ou Dupoy associée à la famille d'Olce par le mariage de Marguerite du Poy, (1900-1986), fille de Hector Du Poy, petite fille de Victor Théodore Du Poy avec Jean de Lalande, baron d'Olce.
Côté impair de la rue Paul Lahargou au n° 31, s'élève, derrière les arbres et les bosquets, un château, dont le propriétaire était Victor Théodore Du Poy ou Dupoy, (1793-1880) maire de la ville de 1843 à 1848. Acheté" en 1845, et datant du XVIIème s!ècle, il ressemblait à un manoir avec ses dépendances sur une vingtaire d'hectares appelés "terres de Maysonnave" qui allaient de la voie ferrée (quartier de Peyrouton) à la route de la Parcelle avec comme limite la rue Joseph de Laurens : un grand domaine en trianghle intact jusqu'au milieu du XXème siècle.
Avocat et batonnier à Dax, né à Dax le 7.6.1865 et décédé à Dax le 2.09.1930. maire d'Oeyreluy (1900-1929), Hector Du Poy était Ie petit-fils de Theodore du Poy, maire de Dax (1842-1848) et le beau-père du commandant d' Olce. Bernadette Suau rappelle la place éminente tenue par Hector du Poy : Engagé volontaire en 1914, ses brillants services lui valurent la promotion de commandant, la distinction d'officier de la Légion d'honneur et la croix de guerre avec palmes et 5 citations. Secrétaire du comite royaliste des Landes, il fut au service d'honneur du duc d'Orléans dont il dirigea Ie secrétariat politique. Très actif au sein d'associations d'anciens combattants, il fut aussi président du syndicat des fêtes de Dax et de la sociéte hippique, et son nom fut donné à I'hippodrome de Dax. Il était un gros propriétaire au quartier de la Torte. (MEMOIRE DES LANDES - Bernadette Suau - , Dictionnaire biographique, 348 p., ill., relié, Mont-de-Marsan, 1991
3 - rue du Commandant d'OLCE nommée en 1961 au lotissement d'Olce (388 m)
Jean de LALANDE, baron d'Olce
Chef de bataillon officier de la Légion d'honneur, croix de guerre 1914-1918 & 1939-1945, né à Saintes le 6-01-1895 et décédé à Gimécourt au champ d'honneur à la tête du 123 R.I., Ie 16 juin 1940. II était le gendre de I'avocat Hector Du Poy dont il a épousé la fille, Marguerite au début du XXème siècle.
La rue borde le côté Nord de la propriété appelée Maysonnave.
Dans les années 1950, Marguerite d'Olce vendra quelques parcelles des terrains dans le quartier de Peyrouton et au niveau de la rue de la Parcelle. mais près d'une dizaine d'hectares resteront dans la famille.
Jusqu'en 2006, tout cet espace sud de la ville avec les 11 hectares de Cendrillon et les 10 hectares de Maysonnave, a échappé à l'urbanisation de la ville de Dax. Une autre époque commençait. Il fallait loger les habitants. On disait que dans ce secteur deux mille habitants supplémentaires devaient venir habiter.
VOIR : au 31 rue Paul Lahargou,le chateau d'Olce transfomé en gite http://lagrangedemeysonnave.pagesperso-orange.fr
au 1 rue du Ct d'Olce, une boucherie étonnante. Quentin Courtel fait revivre cette ancienne maison des familles Lahouze et Labarthe. En faveur d'une alimentation réisonnée et défendant tus les morceaux trop négligés, il offre aussi la possiblilté de feuilletter des revues comme le Courrier internationel , aux enfants de jouer dans un coin jeux. Un coin échange de livres est en prvision. Quentin Courtel, un nourrisseur du corps et de l'esprit.
LIRE :
MEMOIRE DES LANDES - Bernadette Suau - , Dictionnaire biographique, 348 p., ill., relié, Mont-de-Marsan, 1991
4 - rue BENEDIT nommée en 1961 (129 m.)
Il s'agit d'un lieu dit, portant le nom d'un métier en gascon benoit (ancien nom de sacristain). Un sacristain habitait-il là autrefois ?
5 - rue Isidore SALLES nommée en (320 m.)
Né à Sainte-Marie-de-Gosse le 13.02.1821 et décédé à Paris le 20.10.1900, il était fils de chirurgien et éminent poête gascon. Après des études au collège d'Aire sur Adour, il devient commis de banque à Bayonne puis employé d'imprimerie. En 1840, il s'installe à Paris et entre dans le journalisme. Devenu membre de la "Société des gens de lettres de France", il fréquente Victor Hugo, Théophile Gautier et, surtout, Alphonse de Lamartine dont il sera le secrétaire et l'auxiliaire littéraire.Il fut successivement sous préfet de Dax (1848-et préfet à plusieurs reprises, il finissait homme d'affaires eet membre de la Société des Gens de Lettres. C'est pour cela qu'il est honoré à Dax. Deux volumes réunissent la plupart de ses poèmes : Debis gascouns (1885) et Gascounhe (1893).
VOIR :
LIRE :
Il laisse une œuvre forte de 455 poèmes écrits dans la langue qui a bercé sa jeunesse à Sainte-Marie de Gosse et en pays d’Orthe. Ces textes gascons, pleins de l'amour nostalgique du pays, nous les lisons toujours avec ravissement. - « Le maysoun blanque » et « Les lègues de Gascougne » sont extraits de Debis Gascouns Adou, gabe, Nibe, Edons Louis Hugonis, Paris, 1885. (coll. Dr Raillard) - « Les mudalhes a le Sent Martin » et « Lou malhoun de Capbretoun » de Gascounhe le brabe yent de noste, Edons Maisonneuve e Ch. Leclerc, Paris, 1893. (coll. Dr Raillard)
6 - rue de MAYONNAVE nommée en 1961 (178 m.)
Elle dessert un lotissemente construit près du parc du chateau de Maysonnave : Maysonnave (ou Maisonnave) maison neuve - nom de ferme sur les plans anciens - nom de famille
7 - rue Joseph de LAURENS nommée en 1961 (1532 m.)
Avocat et maire, né à Dax le 27 janvier 187 et décédé le 26 mars 1950Famille dacquoise depuis 1490, qui possédait Ie chateau d'Hercular a Saint-Pandelon, et la baronnie de Tercis au XVIème siecle. Apres ses etudes au college de Dax, Joseph de Laurens prepara a Bordeaux sa licence et son doctorat en droit avant de revenir a Dax s'installer comme avocat. Apres la guerre de 1914-1918, il allait etre elu au conseil municipal, puis occuper Ie fauteuil de maire. Pendant une dizaine d'annees, il allait se consacrer a la bonne marche de la mairie de Dax. II installa Ie Monument aux morts de la guerre et les statues du chevalier de Borda et de I'aviateur Maurice Boyau. Non seulement il fit amenager les rues, crea de nouvelles avenues, developpa les hotels thermaux, I'hopital, Ie syndicat d'initiative, les ecoles, I'electricite, la poste, I'adduction d'eau, le reseau d'egouts, mais encore il dut faire face a I'effondrement face a I'effondrement de la place des Salines, a la suppression du tribunal civil, aux incendies de la maison Mourroux, du casino et de I'etablissement de Dax Salins-Thermal, aux refections de la gare et de la cathedrale. Bref, des multiples affaires suscitées par le développement d'une ville thermale en expansion. Aux elections de mai 1929, battu par Eugene Millies-Lacroix, Joseph de Laurens allait se consacrer à la commune de Saint Pandelon ou il fut elu maire. (memoire des Landes - Bernadette Suau)
VOIR
au 3 avenue Joseph de Laurens, il y a le site (propriété de la ville) de l'ancienne S.I.E.T.A.M qui avait remplacé l'usine Chappée. Cet espace qui semble un peu abandonné et quel'on nomme actuellement "friche industrielle" a servi de leiu de travail à une époque où Dax avait un développement in dustriel.
En 1968, est installée à Dax LA SOCIETE GENERALE DE FONDERIE (S.G.F.). Après sa fermeture en 1969 la SIETAM prend le relais. Il est créé en 1973 un atelier de formation professionnelle. On y fabrique des engins élévateurs avec la perspective d'un auromatisaiton par des roblots. Mais dès les années 1980, l'économie est en péril. Les délocalisations modifient le paysage industriel, les mines de fer et de charbon ferment ; 'importantes industriel disparaissent ou changent d'orientation.
S'ouvre alors pour la SIETAM, une période d'incertitude qui se termine en 1997 par un redressement judiciaire. La ville de Dax devient propriétaire de cet espace.
En décembre 2014, la conseil municipal de Dax a cédé, à l'euro symbolique, le terrain de 3 hectares, à la communauté d'Agglomération du grand Dax pour en faire un centre aquatique.
LIRE :
l'histoire de la SIETAM sur le site de l'INA http://fresques.ina.fr/landes/fiche-media/Landes00621/la-sietam-a-dax.
LIRE :
MEMOIRE DES LANDES - Bernadette Suau - Dictionnaire biographique, 348 p., ill., relié, Mont-de-Marsan, 1991
rue du GRAND PARC nommée en (345 m.)
Cette rue commence à la hauteur de la boulangerie "les secrets du moulin" sur l'avenue Joseph de Laurens.
C'est un espace pavillonnaire calme, verdoyant avec des habitatons indivisuelles qui ont dû être construites dans "un grand parc" car il reste encore une magnifique chênaie. "Certain patrimoines arborés existants sont préservés lors de la réalisation de Lotissement. C’est le cas du Lotissement du Grand Parc qui a conservé un espace boisé âgé sur sa partie centrale . Les arbres préservés et surveillés annuellement présentent parfois pour certain une baisse de vigueur Il convient donc avant que leur état se dégrade, de procéder à leur enlèvement par mesure de sécurité sur des sites très fréquentés comme ce parc central . En 2012, il a été remarqué qu'une chêne situé dans le lotissement du Grand Parc, présente également des défauts mécaniques au niveau de son ancrabe au sol. " (Mairie de Dax, espaces verts, 2012)
Dans cette rue un lotissement a été construit en dont la couleur rouge brique apporte une note de couleur dans cet espace verdoyant (à vérifier le nom du lotissement) . La rue du Grand Parc a ceci de particulier c'est qu'elle n'a pas de sortie. Toute en rondeur, elle se termine en 3 impasses obligeant à "rebrousser chemin" pour retrouver la rue Joseph de Laurens.